28 juin 2007

Moi et les feux d’artifice

Mercredi soir.
Nous sommes le 27 juin.
Un soir de feux d’artifice à Montréal.
Le soir de compétition de l’Angleterre.
Ma journée avait débuté comme toute journée de travail normale, jusqu’à ce que…

…jusqu’à ce que ma collègue Geneviève vienne me voir juste avant son départ, vers 16h30 pour me dire avec un petit sourire espiègle : « Marie, tu fais quoi ce soir? »

Je cherche vite-vite dans mon cerveau et, n’y trouvant rien, je lui réponds que je n’ai rien de prévu jusqu’à maintenant. C’est alors qu’elle me propose tout bonnement de l’accompagner au spectacle de ce soir de l’International des Feux Loto-Québec à La Ronde. Billet VIP, accès aux privilèges des journalistes et tout!
Wow!
Il faut expliquer que Geneviève a travaillé quelques années à La Ronde avant de nous rejoindre à la SATQ et FEQ. Elle a toujours des amis qui y travaillent encore et dieux sait que les amis… c’est chouette! Et encore plus quand ils vous offrent des billets!

Il faut dire que moi, j’ADORE les feux d’artifice!
J’ai passé tout l’été passé à me « bumer » une place sur la terrasse de Beau Brun pour apercevoir de loin les quelques pétards qui montaient plus haut dans le ciel pour le plaisir de mes yeux.

Mais bon, cette fois, ça n’avais rien à voir! J’allais les voir pour vrai, de prêt, au complet!
Et laissez-moi vous dire que ça n’a rien à voir. Rien à voir avec la vue du pont. Rien à voir avec la vue de Notre-Dame. Rien à voir avec la vue (fort confortable et, à l’époque, plus que plaisante) de la terrasse de Beau Brun.

Une fois sur le site de La Ronde, on prend le temps de faire quelques manèges. On commence par La Pitoune, grand classique, qui pour une fois n’était pas affectée d’une file d’attente de 2 h 30. On rit, on se fait bien mouiller, on va voir notre photo, je constate encore une fois que je n’ai pas été capable de garder les yeux ouverts, on rit encore plus, puis on part à la recherche de notre prochain manège.
On fait les p’tits bateaux qui tournent en rond (je ne me souviens plus du nom) et Geneviève m’avoue humblement que c’est le manège qu’elle trouve le plus beau. Je prend une photo des dauphins pour lui faire plaisir et lui envoyer par courriel le lendemain.
Finalement, on va se mettre en ligne pour le Bateau Pirate. Manège pas si hard core que je n’ai pourtant pas jamais osé faire… Une première pour moi donc. C’est chouette, c’est le fun, ça fait des papillons dans le ventre et ça me fait bien crier. Je prend aussi une photo pour garder une preuve de ma bravoure!
***voir photo ci-haut!***

Puis, on se dirige vers le coin VIP et je me trouve là, à siroter une bière gratuite et à sourire aux autres VIP, journalistes et anciens collègues de travail que mon amie connaît. Bref, j’ai du plaisir. Je ne voudrais pas être ailleurs, j’ai hâte et j’ai le sourire collé au visage, je ne peux pas le chasser de là.

On cherche nos places pour s’assurer de ne pas manquer le début du spectacle.
Elles sont peut-être VIP, mais elles sont un peu… poches!
En fait, les meilleurs sièges ne sont pas sur le côté avec les VIP, mais bien devant, sous la console des artificiers (logique!) dans la section Argent.
À la dernière minute, juste avant le début des feux, Geneviève nous fait vivre un coup de théâtre et on se fait escorter par un bien gentil employé jusqu’aux sièges Argent où on s’installe confortablement et juste à temps.

Et là…
À ce moment-là…
Ouf!
La magie s’est emparée du ciel, du lac, de moi aussi et de tout ce qui se trouvait entre nous. Les pétards, les explosions, les pétillants (tant sur l’eau que dans mes yeux), la musique qui me faisait me tortiller sur mon banc et l’incroyable synchronisation… toutes ces choses m’ont transportée dans un autre monde.

Je ne vais pas m’étendre sur les descriptions, les couleurs, les formes, etc.
Mais je tiens à vous dire que le soleil doré, les tourbillons verts au milieu du lac et les petits feux blancs donnaient naissance à de milliers de lucioles illuminées et dansantes m’ont donné des frissons. Le menton levé, la bouche ouverte et les yeux pleins d’eau la moitié du temps, je passais quelques-uns des moments les plus chouettes des derniers temps...

Et comme si ce n’était pas assez, après le spectacle, on part toutes les deux en direction du chalet VIP, encore une fois bar open où j’ai eu la chance de rencontrer les artificiers. Une belle bande d’Anglais, bons vivants et bien gentils, mais surtout fort fiers de leur travail. On a beaucoup jasé, j’ai fait le plein du chouette accent anglais et écossais, on a bien ri et puis… on est parti tard!

Juste à temps pour attraper le dernier métro, mais juste alors que l’orage ne nous pète sur la tête!
Merde, ce qu’on s’est fait mouiller!!
Une fois à la maison, j’étais si trempe que j’ai quasiment inondé mon plancher entre la porte et la salle de bain où j’ai pu attraper une serviette avant de retrouver mon oreiller et de partir toute rêveuse et heureuse avec la tête pleine des couleurs et des sons de la soirée.

16 juin 2007

Moi je frotte

Parfois, pour aucune raison, ça me prend. Je me lève et ça me démange tellement que je fais une liste. Une liste de tous les recoins parfois trop négligés de mon appartement que je pourrais bien frotter durant ma journée. Ça me prend surtout le week-end, même s’il fait beau.

Et alors je m’y mets. Je frotte.
Mon vaporisateur dans une main et un chiffon dans l’autre j’arpente mon petit logis en quête de poussière ou tache suspecte que je pourrais pulvériser. Ça me donne un boost d’énergie. Ça me donne l’impression d’être une superstar, d’être invincible, d’être dominante.

C’est bizarre. Mais, je frotte.
Pliée en deux, à genou, le nez quasiment collé sur la surface à nettoyer. Même une fois qu’elle est propre, je frotte un peu plus juste au cas.

Il faut savoir que je ne suis pas une maniaque de la propreté et du ménage. C’est plus souvent qu’autrement le bordel chez moi. J’empile des papiers sur mon bureau, du linge sur mon divan et des livres sur ma table à manger.
Je ne suis pas ordonnée dans l’âme.
Mais quand ça me prend, c’est plus fort que moi, je dois frotter.

Du dedans de ma laveuse, au trou d’évier de ma salle de bain, en passant par ma toilette (à peu près 4 fois par semaine), mon pèse-personne, la fenêtre de mon four et les tablettes de mon frigo (au grand dam de ma laitue, qui se ramolli tristement en me regardant m’affairer, sous les accablants 30 degrés de mon comptoir).

Je frotte.
Et puis, je me recule d’un pas, je regarde, le chiffon toujours en main, et je souris fièrement. Comme un père assistant au premier but de soccer de son petit dernier.

C’est niaiseux, mais ça me rend fière!

Chaque petit coin où l’éclat et la senteur de citron règne, c’est une petite victoire de plus à mettre dans mon panier.
Suis-je en quête de mon propre (!) Monsieur Net. C’est peut-être pas une coïncidence si les cocos m’attirent tant! Humm…

Mais j’y songe… je fixe en ce moment ma souris et mes haut-parleurs, ce n’est pas un peu de saleté que je vois là? Faut que j’aille! Mon chiffon m’appelle!