08 décembre 2007

Moi je suis une fille

Jeudi, j’ai fait la paix avec tout ce qui fait de moi une fille et j’ai essayé de m’assumer dans cet état d’être.
Jeudi, j’ai papoté, j’ai ricané, j’ai bu du vin (pas de la bière, du vin!), j’ai parlé des hommes, j’ai écouté parler des hommes, etc. et tout ça avec des filles.
Jeudi, j’ai véritablement jouer à la fille.
Jeudi, je me suis étonnée et je suis aller me faire un souper de filles!
Oui-Oui! Moi!

Trois belles mousquetaires et moi sommes donc allées poser nos jolis derrières dans un chouette resto, coin Gilford et Cartier, le Pégase. Très belle découverte, soit dit en passant, que cette sublime table formule « apportez votre vin » avec cuisine raffinée à prix fort raisonnable.

Bref, quatre pitounes y ont passé la soirée de jeudi à se raconter leur vie du moment, à faire des toasts à nos vies amoureuses et à Noël et à y aller de leurs meilleurs conseils à la « prends soin de toi quand même! ».
Ceux d’entre vous qui me connaissent plutôt bien comprennent bien à quel point ce genre d’activité me mettant en scène puisse être surprenant.
Pour ceux d’entre vous qui ne me connaissent pas tout à fait encore, laissez-moi simplement vous dire que je n’ai jamais eu beaucoup d’amies de filles (du moins, jamais assez pour en faire un souper) et que je suis d’avantage confortable lorsque je suis entourée d’hommes.
Bref. C’était un essai que ce souper.

Mais, un peu malgré moi, je me suis étonnée à être heureuse d’y participer, à rire pour vrai, à m’intéresser véritablement aux discussions et… je dois l’avouer bien humblement… à prendre mon pied.

À un moment, j’ai fait une image mentale de ce dont nous avions l’air et de la discussion que nous avions à l’instant. La rouquine parlait de son besoin de son cœur un peu esseulé et la belle Ge s’est mise à dire que, bien objectivement, en nous regardant, en nous connaissant, elle ne pouvait absolument pas concevoir qu’aucun homme ne veuille faire partie de notre vie à jamais. Que si elle était un homme, elle, elle le ferait.
C’est à cet instant que j’ai pesé sur « Pause ».
Je nous ai vues d’en haut et tout ce que j’ai pu penser était que nous étions une réplique exacte d’un épisode de « Sex & the City ». Mes copines ont bien ri et se sont empressées d’acquiescer.
Il ne fallu qu’un court instant pour qu’elles se mettent toutes d’accord pour m’élire comme étant Samantha.
Euh…
C’est un compliment ou une insulte?
À ce jour, encore, je ne sais pas.
Si vous connaissez la série et le personnage de Samantha, vous comprendrez mon questionnement!

J’ai tenté de ne pas trop y penser, je me suis dit que c’était une affaire de filles que de faire ce genre d’analogie et je n’ai pas tenté de trouver d’explication plus poussée à ce commentaire unanime.

Conclusion de cette soirée expérimentale à jouer à la fille : je suis bien contente.
C’est le fun au fond être une fille et avoir des amies de filles!
Pas trop, pas tout le temps, mais des fois, juste comme ça, le temps d’un souper, c’est vachement chouette!

On s’est même promises à devenir plus assidues dans nos rendez-vous.
Début février, les filles?

Et je dois vous faire un autre aveu… à l’instant d’écrire ces lignes, mon vernis à ongle frais mis est en train de sécher doucement et je sirote un Cosmopolitan avec le petit doigt dans les airs et le sourire aux lèvres!
Eh oui… je joue aussi à la fille toute seule chez moi parfois!!

02 décembre 2007

Ma tête est loin...

Depuis une semaine maintenant, je travaille avec mes collègues, en direct du bureau de nos graphistes à corriger les épreuves pour les éditions hivernales de nos guides. On scrute à la loupe les textes, agencements de photo, positionnements des pubs, etc. On lit, relit et relit encore les textes parlant de la féerie du temps des Fêtes, de la beauté des paysages et de la pureté blanche de la neige… pu capable!

Bref, on est les quatre mousquetaires des guides hiver, confinées à être ensemble de 9 h 00 à 23 h 00 presque tous les jours. Petit répit samedi, mais aujourd’hui, dimanche, jour du seigneur, c’est le retour au boulot! Telles des petites fourmis, on travaille, on tape sur le clavier de nos portables et on se consulte pour les corrections en essayant de ne pas trop se taper sur les nerfs.

Mais moi, depuis ce matin, ma tête est loin. Depuis vendredi en fait. Je pense au grand boss, qui vient de quitter pour un colloque quelconque à… Lyon. Rien de moins : Lyon!

La semaine dernière, munie de nombreux post-it et de mon stylo bille favori, je lui ai fait ressortir les « à ne pas manquer » de la ville dans mon Guide Vert.
J’ai passé des moments délicieux à lui indiquer quelle fontaine ne pas oublier d’aller voir, dans quelle cour intérieure aller fouiner, quels restos choisir pour une bonne bouffe et sur quelles rues aller se perdre… Ça m’a rappelé de joyeux souvenirs. Ça m’a fait sourire.

Et vendredi, il partait.
Il y est à l’heure on j’écris ces lignes.
Il est à Lyon.
La belle, la douce et la toute illuminée Lyon.

Ce qu’ils me manquent les ponts, les points de vue, les collines, les traboules et les bouchons!
Ce que j’aimerais ça être là pour revoir tout ça!
Mais bon, je surveillerai attentivement ma boîte aux lettres en l’attente d’une carte postale lyonnaise signée Big Boss et j’essaierai de deviner son choix de paysage… tout en corrigeant les guides faisant la promotion de notre belle province!

28 octobre 2007

Mon week-end à Montebello

Dur temps au boulot pour ma petite personne que le mois d’octobre.
Pour contrer à ce dur temps, je m’évade pour un temps doux, deux jours durant, à Montebello.

Et qui de mieux que Mignon pour me porter compagnie pour cette escapade relaxante!!

Je pars donc avec Mignon en fin d’après-midi vendredi, direction : le bord de la rivière Outaouais; direction : « je ne pense à rien pour deux jours »; mais aussi direction : relaxation exposant trois.
Nous sommes pris plusieurs loooooongues minutes dans le trafic de l’autoroute et je dois avouer que j’ai malheureusement un peu de difficulté à décrocher… En effet, j’étais branchée à mon clavier d’ordinateur à régler des dossiers, répondre à des courriels, faire des demandes d’information et rédiger, tant bien que mal, entre deux appels téléphoniques, depuis 7 h 00 du matin, rien de moins.
C’est d’ailleurs l’appel de Mignon qui m’a sortie de ma transe et m’a fait réaliser qu’il était passé 14 h 00 et que je n’avais toujours pas mangé. Bref, j’ai des idées et des plans plein la tête et je tente de m’évader de mon p’tit monde et de réaliser que je suis en route pour un week-end de détente. Mignon, tout compréhensif, me laisse ma bulle (ce que j’apprécie) mais réussi tout de même à m’en faire sortir (ce que j’apprécie d’autant plus!).

Une fois arrivé à la jolie Auberge Montebello, nous sommes accueillis en rois par le gentil Jacques qui nous dirige à notre chambre et répond à toutes nos questions. On s’installe (la chambre est chouette), on va manger au resto de l’hôtel (tout est succulent!), on sort prendre un marche pour digérer (c’est cuuuuuuuute!), puis on revient dormir (m’enfin…).

Samedi matin : il mouille… et pas qu’un peu! Qu’à cela ne tienne, on décide tout de même de se trouver de belles activités. On commence par un bon petit-déjeuner à l’hôtel puis on se prépare presque immédiatement pour notre massaaaaaage… ouf!
C’était un choix de dernière minute. Un BON choix de dernière minute! C’est donc heureuse et pleine de superbes attentes que je m’installe pour mon massage avec pierres chaudes. Ça se passe bien… en gros. Ça me brûle un peu dans le dos, je dois l’avouer, et à la fin du massage, j’ai le goût de pleurer, j’ai un sentiment « fœtus » intense et je cherche ma mère. Une fois de retour à la chambre, j’ai besoin d’un bon moment dans mon p’tit coin à regarder dehors et à me remettre de mes émotions. Littéralement.

Je profite donc de l’occasion pour m’excuser publiquement de mon attitude distante auprès de Mignon.
Voilà.
Désolée Mignon!



Une fois le « malaise » passé, on se prépare doucement et on part se promener. Premier arrêt, on s’achète de petits trucs en prévision de la soirée. Deuxième arrêt, le Fairmont Château Montebello! Rien de moins. Je ne peux pas me le payer, je profite donc de mon passage dans le coin npour faire comme si. On fait nos frais, on se commande chacun un café latte, on s’installe devant le gigantissime feu de foyer dans le lobby, on jase tranquillement et je vais magasiner comme une vraie touriste dans le magasin de l’hôtel pour m’acheter des cartes postales. Ensuite, on fait un p’tit tour du terrain du Château Montebello. Le bord de l’eau est très joli, c’est brumeux et très romantique, on rit beaucoup et je dois avouer que je suis contente d’être là.
Ensuite, on retourne tranquillement vers notre hôtel, mais on s’arrête manger une très bonne pizza cuite au four à bois. Il est tôt, mais nous avons déjeuné tard et nous n’avons pas lunché. C’est une belle excuse.
Une fois de retour à l’hôtel, c’est le l’instant du laisser-aller complet. C’est l’heure du bain. C’est l’heure de l’éclairage aux chandelles, c’est l’heure du mousseux et des fraises (les commissions de plus tôt) et c’est l’heure aussi de me rendre compte que mon dos est marqué de plaques rouges où étaient positionnées les pierres à 125 degrés Celsius au début de mon massage. Dans le bain, nous profitons du mousseux, des fraises, de la chaleur et du collage. C’est chouette et c’est bon. On a chaud. On est fatigués. On sort du bain et on se met au lit… pour se rendre compte qu’il n’est même pas 20 h!
On se met donc à écouter un film à la télé pour ne pas tomber endormi tout de suite. C’est un film de fille. C’est drôle, mais c’est une proposition de Mignon et c’est divertissant.

Le dimanche matin s’avère moelleux et rempli de soleil, et c’est plus tard qu’on se rend au resto pour le petit-déjeuner.
Mignon réalise seulement à cet instant mon véritable attachement profond pour le beurre d’arachide. Il ne trouve pas étrange que j’en mette sur mes toasts, mais il ne sait pas trop comment réagir quand il me voit combiner ces toasts au beurre d’arachide à mes œufs miroirs, mon jambon et mes p’tites patates.
Pas grave.
Je m’assume.
J’aime le beurre d’arachide.
Le beurre d’arachide est un bon complément pour à peu près tout au déjeuner.

Après notre check out, on se dirige vers le Parc Oméga.

Wow! Moi qui n’est pas une fan des animaux, je dois avouer que j’ai bien aimé le temps passé là-bas. On a donné des carottes et des pommes aux wapitis, aux cerfs et aux sangliers. On a pris tout plein de photos. On s’est promené dans les sentiers pédestres. On a même pu faire grignoter (littéralement) une pomme à un chouette et gentil bambi qui m’a laissé le flatter. En résumé, on a beaucoup, beaucoup rit et je suis heureuse d’y être allée.
La visite se termine par un petit arrêt à la boutique cadeau où Mignon me fait cadeau d’un très joli toutou en forme d’orignal qu’on baptise Moose et on se procure quelques cartes postales supplémentaires. Avant notre départ de Montebello, j’écris mes cartes postales, j’oblige Mignon à m’en écrire une et je les poste toutes. J’insiste pour nous acheter un succulent café latte (encore) et on repart, direction : « back to Montréal, back to reality ».

Conclusion du week-end :
Je dois avouer que j’ai passé un vraiment chouette week-end.
Je dois avouer que j’étais en très charmante compagnie.
Je dois avouer que je suis contente d’avoir pu profiter de cette escapade.
Merci Mignon.
Merci Montebello.

21 octobre 2007

Mon « miscellaneous » d’octobre

L’automne est arrivé. Le vent frais, les feuilles rouges et jaunes, l’odeur… wow! L’odeur!
L’odeur de l’automne est probablement la chose la plus extraordinaire qu’on ait pu voir arriver à l’univers.

Mais bon, on sait tous qu’une fois l’automne venu, y a pas grand chose qui se passe.
Voici donc un « melting pot » de quelques trucs intéressants et spéciaux étant arrivés dernièrement.

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Depuis quelques semaines, les nuits sont devenues fraîches. Chaque matin, à l’heure de la douche, je regarde mon superbe hibiscus, sur mon balcon. Chaque matin, mon superbe hibiscus m’envoie des signaux de détresse. Il me regarde, l’air de dire « je gèle, bordel! » ou alors « tu penses à quoi à me laisser dehors à la mi-octobre??? ».

J’ai donc fléchi et j’ai posé le grand pot bleu sur ma table pour la saison hivernale.

Deux jours plus tard, ladite plante me fait le plus beau des clins d’œil : 3 grosses fleurs en 2 jours! Je ne suis pas certaine si c’est pour me remercier de l’avoir sauvé du gel prochain ou par simple instinct de survie, pensant qu’il allait mourir de froid dans les prochaines semaines. Peu importe, j’étais bien contente de déjeuner en compagnie de mon bagel, d’un délicieux café latte et de ces jolies fleurs roses!

Ce n’est pas si important au fond, ça m’a fait sourire.

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Dernièrement, j’ai dû me rendre tôt au centre-ville pour attraper le bus direction Québec pour aller m’instruire sur toutes les nouveautés et activités pour la prochaine saison.
Bad side : j’ai dû me lever rapidement et par le fait même abandonner un bel homme dans mes draps le temps de prendre une douche et de m’habiller pour ne pas me faire attendre.
Good side : j’ai pris le métro jusqu’au centre-ville. Ici, il ne faut pas mettre l’emphase sur le métro, mais bien sur le centre-ville. Et surtout, surtout, sur les beaux messieurs en veston cravate qui se rendent également au centre-ville et qui y circulent librement, dans tous les sens et tout réceptifs à mes sourires et coups d’œil gentils.

C’est fou ce que mes quelques années passées au loin de l’écosystème de beaux mâles en cravate qu’est le « downtown Montréal » m’ont malheureusement fait oublier toute la beauté desdits beaux mâles en cravate…
Ouf!

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Ma dernière séance de magasinage m’a fait le plus grand bien!

Premièrement, il faisait si chaud que j’y suis allée en camisole, sans veste, sans manteau et avec des lunettes fumées sur le nez.

Deuxièmement, je me dirigeais bien précisément vers un magasin et un seul, et cela dans un but bien précis : renouveler mon équipement de course. Mes trop vieux souliers de course ne me faisant plus honneur depuis bien longtemps, je me devais (pour ma santé corporelle) d’en acquérir d’autres.

J’arrive donc, toute souriante et légère au magasin Courir de la rue Saint-Denis. Je me rends directement au fond et je m’arrête devant le mur de souliers. J’élargie mon sourire d’autant que le nombre de souliers dépasse de 5 fois le nombre de dents que j’ai en bouche!

Un gentil jeune homme vient m’aider, me regarde courir, me fait essayer différents modèles de chaussures et me permet finalement de me trouver la paire parfaite.

Encore plus heureuse et légère, je me trouve de chouettes chaussettes et je monte l`étage pour me trouver des vêtements parfaits pour les jours frais à venir… s’ils viennent un jour!

Je me trouve de jolis et pratiques capris, un charmant t-shirt vert et un pull (vert également) assez chaud pour les jours plus venteux. Il a même un joli capuchon qui me donne l’air d’un homme-grenouille et des manches magiques qui font des sortes de pochettes me recouvrant les mains à façon de mitaines réconfortantes.

J’ai donc très hâte de me remettre à courir.
Et j’ai aussi très hâte que les jours automnaux redeviennent des jours automnaux, avec leur vent, leur température fraîche et leur odeur… surtout, surtout, leur odeur.

10 octobre 2007

Mon petit tour à Tremblant

Quelle n’était pas ma joie la semaine dernière alors que mon Mignon me propose, tout sérieux et léger, d’aller à Tremblant dimanche pour faire de la randonnée en montagne.
Ouiiiiiiiii….

Je me rend compte suite à sa suggestion que la montagne me manque.
J’ai besoin de sentir mes cuisses devenir chaudes et les muscles s’y tirailler pour me pousser plus haut sur le sentier. J’ai besoin d’avoir les pieds dans la bouette ou le gazon. J’ai besoin de sentir le vent dans mes cheveux et de plisser les yeux au sommet pour voir le plus loin possible.
J’ai besoin d’une randonnée.
J’ai besoin d’une montagne.
J’ai besoin d’un homme aussi avec qui faire ça.

Souvent j’y suis allée seule dans les montagnes. Souvent et ça ne me dérange pas.
Mais là… je sais pas trop…
Là j’ai envie de suivre quelqu’un dans le sentier. J’ai envie de prendre des photos avec deux faces dessus. J’ai envie de recevoir un colleux tout en haut de la montagne. J’ai envie d’entendre les commentaires d’un autre sur le paysage.

Donc on part dimanche matin, très tôt. Je m’étais levée en avance et j’ai préparé un super picnic (qui me vaudra d’ailleurs un « t’es bonne à marier » plus tard dans la journée) tout en buvant un super café latte. Il fait beau, il fait frais, c’est chouette.

Une fois rendus, on fait un arrêt chez le frère de Mignon pour poser nos sacs et lui dire bonjour. Il me fait un espresso digne d’une reine et des toasts au beurre d’arachide qui m’ont fait chaud au cœur. Il est gentil le frère!

Et, up! On part pour le village Lego de Tremblant.
On est en pleine nature, mais… putain y a du trafic!!
Merde!
Bon on finit par couper à travers et se trouver un stationnement plus près qui nous évite un peu de queue-leu-leu dans l’auto.

Un fois arrivés au sentier de rando, c’est encore une fois l’autoroute et le bumper à bumper… ou plutôt le soulier à soulier.
C’est tout de même incroyablement chouette. Il fait super beau. Gros soleil mur à mur. Tellement que j’enlève rapidement mon polar et que je me balade jusqu’au sommet en camisole rose.
Une fois en haut, par contre, il fait très froid et on se rhabille rapidement pour enfiler nos manteaux coupe-vent. On redescend rapidement par les pistes de ski et je fais profiter de la joie des bâtons de marche à Mignon.

C'est cool... j'ai pris des photos avec deux faces dessus, j'ai eu un colleux en haut de la montagne, j'ai eu du bon temps.

À notre retour au village Lego, on va prendre un café, un jus de pomme et une gâterie… Mmmmmmhhh!!!! C’est bon!

De retour chez frérot, on jase, on rit et je travaille un peu alors que Mignon bizoune sur son auto. Frérot nous prépare un souper plus que succulent et on rigole beaucoup, les conversations vont bon train.

En soirée, par contre, je m’endors rapidement devant le film qu’on écoute… le feu foyer, le divan confortable et la chaude couverture, c’est too much!

Haaaa….
J’ai bien aimé cette escapade à Tremblant.
C’est pas loin, c’est facile et c’est accueillant!
À bientôt frérot!

05 octobre 2007

Moi et la Beauce

Suis-je un rat de ville? Certainement!
Est-ce que ça veut dire que je n’aime pas mon cousin, le rat de la campagne? Pas du tout! Au contraire… le fait d’habiter sur une île remplie de grosses bâtisses, de côtoyer les gratte-ciel, de respirer le smog plus souvent qu’à mon tour et de me coucher chaque soir avec la lointaine rumeur du trafic sur la Métropolitaine ne signifie nullement que je n’aime pas les orangés d’automne, l’herbe haute et les champs à perte de vue.

Bon, je dois avouer que les effluves de fermes au temps de l’épandage de fumier ne font pas partie de mon top 10, mais c’est un mal pour un bien.

Alors quand mon ami et collègue de l’industrie touristique, photographe bien connu dans le milieu, m’a mentionné avoir besoin d’une figurante souriante cette semaine pour un shoot dans la magnifique Beauce, j’ai dit oui tout de suite.
Malgré le surplus de travail au boulot…
Malgré le retard que ça m’occasionnerait dans ma « to do list »…
Malgré la fatigue…
Malgré le fait que je devrai probablement travailler le week-end prochain pour compenser…
Malgré tout ça, j’ai dit oui tout de suite.

Première mission : me trouver un amoureux virtuel.
Tâche difficile quand on pense que je suis physiologiquement incapable de m’en trouver un vrai! Peu importe, je vais à la pêche. Quelques courriels envoyés à mes amis entrant dans la catégorie « beau mâle ».
Très peu fructueux, pour ne pas dire franchement déprimant… j’ai reçu une seule réponse négative et les autres sont simplement restés silencieux. Je me demande si je ne devrais pas le prendre personnel. Je ne vaux même pas un rapide « désolée, je ne peux pas »??

Bref.
Heureusement, Mr. Kodak a un plan B. Un pilote de Air Transat. Sympathique. Un peu plus âgé (pas grave, ça me dérange pas d’avoir l’air de la « trophy wife »). Un peu plus petit (pas grave, ça s’arrange avec les prises de vue ça).

On part donc mercredi soir pour être sur place le jeudi matin, frais et dispo pour un départ matinal.
Moi, Mr. Kodak et sa belle arrivons à Lévis en fin de soirée, on se fait monter une bouteille de vin, on discute et on fini par profiter d’une toute petite nuit de 6 heures de sommeil. Pas grave, j’ai mon maquillage d’urgence!
Réveil.
Déjeuner.
Départ.
YÉÉÉÉ!

Notre mission : faire de belles photos automnales. Petit couple en randonnée pédestre. Amis en escapade à vélo. On sourit. On s’amuse. On marche dans le bois. On se repose au pied d'un arbre. On joue un peu dans les feuilles mortes. On se tient un peu la main pour faire plus vrai.

C’est simple et c’est agréable puisqu’il fait très, très beau. Tellement beau qu’il fait environ 25 degrés à l’ombre. Le souci : même s’il fait 25 degrés à l’ombre, c’est des photos d’AUTOMNE qu’on fait. Et normalement, à l’automne, on porte de gros pull chaud, des vestes de laine, des petits foulards, etc.
Maudit qu’il fait chaud en Beauce!!

Peu importe, on a beaucoup de plaisir à faire cette journée de shooting.
De retour à Montréal, on est tous très fatigués, mais contents.
Le lendemain, je n’ai que des compliments et des remerciements de Mr. Kodak.
C’est moi qui te remercie, c’était tellement chouette!
Et puis, je dois l’avouer bien humblement… j’aime ça jouer à la petite star!! hihi

J'ai hâte de voir les résultats. Peut-être que vous verrez ma face dans un prochain guide régional sur nos sites Web ou dans notre Guide des Vacances au Québec de l'an prochain!!

25 septembre 2007

Moi et Varadero

Décision de dernière minute. À une semaine de préavis. En 30 minutes ou c’est gratuit.
Ça y est, c’est décidé, je pars pour le soleil et la plage de Varadero.
Toute seule.
Sans amie, sans mec, sans vraiment y avoir réfléchi.

**

J’arrive à mon hôtel un peu avant 16 h.
J’ai amplement le temps pour la plage!
J’enfile donc le plus beau de mes bikinis et je cours (littéralement) en faisant un tour rapide du resort jusqu’à ce que j’arrive au sable et à l’eau. Je laisse mon sac près d’une chaise.
J’ai les pieds dans le sable et je fixe mes orteils un long moment.
Je suis heureuse.
Je m’avance doucement vers l’eau.
Je regarde au loin. C’est l’océan. J’y suis. C’est beau.
Arrivée à l’eau salée, les vagues me lèchent les pieds, le sable bouge entre mes orteils, le soleil réchauffe mon nez et le vent sèche mes dents.
Le bonheur quoi!


*******

Plus tard, à l’heure de l’apéro, je souris moins en pensant au souper que je devrai prendre seule. J’ai souvent voyagée seule, la solitude n’est pas un problème. Mais un repas, seule, c’est toujours un peu triste je trouve.
Mais juste comme je sirote la fin de mon daiquiri aux fraises près de la piscine, avec un pied dans l’eau, en espionnant discrètement le groupe d’hispanophones qui rigolent à l’autre bout de la piscine, bien cachée derrière mes lunettes fumées, je trouve solution à mon problème. Ou plutôt, c’est la solution qui me trouve.
Le plus bel homme du groupe, qui m’observe et cherche visiblement à capter mon attention et l’un de mes sourires se lève. Il a l’air sorti d’un calendrier de beaux pompiers en sueurs légèrement vêtus! Il va au bar puis m’apporte gentiment un autre daiquiri aux fraises en me disant un truc que je ne comprends AB-SO-LU-MENT pas dans un espagnol rapide et roulant.
Je souris.
Je prends le verre.
Je bois un peu.
Je lève mes lunettes et lui montre mes yeux.
Je souris encore.
Je dis « Gracias » en roulant bien mon R.
C’est à son tour de sourire et il dit tout plein d’autres trucs que je ne comprends AB-SO-LU-MENT pas non plus.
Je dis « Me llamo Maria. »
Il parle encore.
Je ne comprends toujours rien.
Je me mets à rire et je lui explique lentement en italien que j’espère qu’il comprend soit l’italien, l’anglais ou le français parce que j’ai déjà épuisé mon espagnol et que j’ai rien pigé de ce qu’il m’a dit jusqu’à maintenant.
Pendant 15 secondes, il me semble l’être le plus triste du monde.
Il dit « English… very bad. »
Nous rions.
Il retourne penaud avec ses amis.
Je bois mon drink.
Quelques instants plus tard, je suis la nouvelle vedette de leur groupe et je suis intégrées à leurs photos.
L’adonis m’ayant offert un verre s’appelle en fait Raùl. Mais je l’appellerai Chico Septiembre (à cause du calendrier imaginaire).
On passe les deux prochains jours ensemble, jusqu’à son départ.
Tout au long de ces deux jours, on se baigne à la mer, on mange ensemble et on rit beaucoup en essayant de se comprendre.
Chico Septiembre habite Barcelona et il m’y invite.



*****

Une fois que je me retrouve à nouveau seule, je suis encore frappée par le hasard et je rencontre deux « dudes » québécois super cool.
De notre rencontre jusqu’à mon départ, on est tout le temps ensemble, sauf quand on dort.
Jérôme et Jean-François.
Ils me font beaucoup rire et moi pareil.
On part découvrir la campagne cubaine en Jeep Safari ensemble. On visite aussi La Havane. On assiste à un spectacle spécial du Buena Vista Social Club (oui-oui, les vrais de vrais!). On brûle les planches à la disco du resort. On englouti les meilleurs pina colada jamais goûté à 9 h 40 du matin, sur la route vers La Havane. On suis les potins de tous les gens du resort avec assiduité. On réserve nos repas à la carte sans le dire aux Canadiens anglais qui nous aiment tellement.
Je dois avouer qu’on se complète mucho bien!


*******

Toute ma semaine n’a été qu’une suite de bons moments et d’agréables rencontres.
Que je pense à n’importe quel moment de la semaine, un sourire s’accroche immanquablement à mes lèvres.
Pour une des rares fois de ma vie, je ne changerais absolument rien.
J’ai hâte à la prochaine bulle au cerveau qui me fera à nouveau partir sur un coup de tête!

24 août 2007

Mon p’tit cœur fait boum-boum



Ouf!
Tout a commencé dimanche dernier, alors que moi et ma Manon sommes allées nous trémousser au Piknic Électronik au Parc Jean-Drapeau. Après s’être difficilement mais sûrement trouvées à la sortie du métro à travers les millions de poussettes présentes sur le site pour la Fête des Enfants, nous nous sommes dirigées, joyeuses et légères, vers là d’où venait la musique.

Une fois rendues, on s’installe sur le gazon, on jase, on regarde la foule à la recherche de potentiels beaux mecs.

Pas besoin de chercher longtemps en fait, puisque le seul petit spot de gazon non utilisé à proximité s’est rapidement vu conquis par deux Mignons messieurs, en apparence, sympathiques. Ceux-ci finirent par nous parler, trouvant un prétexte simple, mais efficace : rire d’un weirdo qui dansait passionnément dans les fleurs derrière nous.

Parle-Parle. Jase-Jase.
Des amis les rejoignent.
Enchantée!
Pareillement.

On fini par aller danser, on s’amuse, on se sourit, on flirte, je l’avoue. M’enfin, moi je flirte et l’un des Mignons aussi (avec moi, bien heureusement!).

À un moment donné, par un bizarre de hasard, je me retrouve seule à danser. En deux minutes, tout le monde était parti de son côté. Manon au pipi-room. Les nouveaux amis inconnus rejoindre quelqu’un ou quelque chose à l’autre bout du terrain. Et mon mignon s’étendre un peu sur la couverture dans notre spot-gazon. Tous, sans me le dire. Ben voyons!!
Je ne sais pas trop quoi faire, par où aller ou quoi penser, mais alors même que mes neurones jouent du coude et se questionnent, voilà mon Mignon qui me frôle l’épaule en me disant, tout souriant : « tu viens t’asseoir un peu? ».
AH-AH!
Mets-en que je viens m’asseoir!!
(m’enfin, j’ai pas dit ça, quand même… mais j’ai dit oui)

C’est bizarre, mais ça fait tellement du bien de juste être étendue sur une couverte, à côté d’un beau gars, à regarder les nuages, rire et parler de n’importe quoi que je ne peux pas m’empêcher de sourire.
Simple, mais chouette!

Les autres reviennent, repartent et nous on reste là.
De fil en aiguille, on décide d’aller casser la croûte ensemble après le piknic. Moi et Mignon.
C’est drôle, c’est léger, c’est simple.
Maudine que ça me fait plaisir!

On se partage un dessert. On prend un café latte (oh boy! là je deviens un peu trop verbo-moteur à mon goût, mais lui, il sourit toujours, c’est bon signe). Puis on attrape les suçons qu’on nous remet à notre départ du resto et on marche vers le métro pour rentrer chacun chez soi.
Après nos millions de petits coups d’œil complices et de sourires silencieux, fallait ben qu’il se passe de quoi! Et, alors qu’on attend que la lumière tourne au vert, je lui demande s’il est bon son suçon. Il me dit que oui, mais qu’il aimerait goûter au mien. Hein?!? (pas vite la fille…) Moi j’ai rien vu venir et alors que j’allais répliquer en riant qu’on avait la même saveur et donc que ça goûtait la même chose, bien évidemment (dah!), il me plaque un de ces baisers léger, innocent, spontané et inoubliable à la fois sur les babines.
Ouf!

Bref.
Ce fut une chouette soirée.
Qui connut un [bis] mardi et jeudi soir.

Je crois que j’aurais besoin d’une greffe de peau sur le menton et sur le bout du nez, mais sinon tout va bien. C’est que Mignon a la barbe forte, voyez-vous? Ça ne m’était arrivé qu’une seule autre fois ce genre de blessure… à Paris il y a un millénaire je crois. C’est toujours un peu gênant quand un collègue le remarque, mais c’est très chouette tout de même…

À ce qu’affirme Mignon, ce sont les phéromones qui nous ont fait cliquer. Moi, phéromones, pas phéromones, j’suis juste bien contente de faire le plein de compliments et de calins!

12 août 2007

Moi et le chat - Suite et fin


Aujourd’hui est un grand jour.
Aujourd’hui, j’ai prouvé à mon ami et collègue André qu’il avait raison de me faire confiance et de me laisser la garde de son chat pour la semaine.

Drôle de dimanche que ce dimanche.

Je m’éveille un peu avant 7 h 00 avec la ferme intention de repeindre ma salle de bain. Je décide des couleurs, je les assigne à leur mur respectif, je fais une liste des menus items qu’il me manque et je pars de bon pied direction Canadian Tire avec ma monnaie à leur effigie en poche.

Je reviens et je me mets au travail.

Ouf…

Pourquoi n’ai-je pas pensé regarder la météo avant de me lancer dans cette aventure?
Belle journée que ce dimanche.
Chaude journée que ce dimanche.
Mon petit ventilateur fait de son mieux, mais mes vêtements me collent à la peau.

Tout comme la peinture d’ailleurs!
J’ai de très belles qualités, mais je ne suis certainement PAS douée pour la peinture.
Mais… j’en suis consciente, je prends mes taches et mes bévues avec un grain de sel, je souris quand même, je chante à tue-tête et je serai d’autant plus fière du résultat que je n’ai aucun talent.

Je pense que l’odeur et l’étrangeté de mes vocalises achève de terrifier le chat qui se résigne à passer la journée entière bien cachée sous mon divan.

Je dois vous mentionner qu’elle est tout de même sortie de là à quelques reprises dans la semaine. Soit lorsque je lui servais sa nourriture et son eau le matin, lorsque je rentrais juste pour voir c’était qui et une fois, à 4 h du matin, pour renverser partout à la tête de mon lit et, bien évidemment, sur la centaine de bouquins que j’y garde précieusement en cas de rage de lecture.
Elle n’était pas contente cette fois-là la madame!
J’ai crié un peu. J’ai épongé rapidement. J’ai crié encore un peu en plaçant mes livres trempés sous des objets lourds pour les aider à retrouver leur forme normale autant que faire se peut.
Le chat est resté bien caché toute cette journée, même si je travaillais de la maison, je peux vous le dire!

Me voilà donc, pleine de blanc et d’orangé séché sur le nez, les coudes, les vêtements et les ongles (bon… on repassera pour la manucure hein?!?!) lorsque mon téléphone sonne. C’est André qui m’annonce qu’il s’en vient reprendre son dû – pardon! – sa fille.

Je rassemble ses choses, je m’empresse de jeter la litière (j’ai tellement hâte de me débarrasser de la « plage » de graine qui l’entoure!!) et je l’appelle pour lui faire un rapide adieu avant son départ.
Minoune! Minoune! Viens-t’en!
Étonnamment, elle vient. Se frotte un peu. Se laisse flatter et, contrairement aux autres fois, en redemande.
Ben coudonc!
Je vais à la cuisine pour me prendre un popsicle en attendant André et, me voyant scotchée au frigo, la tête dans le congélo avec les bras dans les airs à faire des « aaaaahhhh! » de contentement, je pense qu’elle m’a trouvé un peu trop bizarre pour continuer à quêter des caresses et elle est retournée sous le divan.

Et maintenant, elle est partie.
André est venu.
Il lui a parlé un peu.
Il m’a parlé un peu.
Le chat est entré dans sa cage-transport.
Je lui ai fait bebye à travers le grillage.
Elle ne m’a pas regardé.
Et elle est partie, avec André.

Ce qu’il avait l’air content que j’aie pris soin de son chat mon ami!
Mais ce que moi j’avais l’air contente quand j’ai déballé le cadeau qu’il m’a donné en guise de remerciement!! Un joli « tub » pour écouter mon iPod partout dans mon appart! Wow!!
Merci André! N’importe quand tu veux faire garder ton chat, ça me fera plaisir!
hihi
Mais blague à part, je dois avouer que c’est pas tant pour le cadeau que j’ai dit ça.

À bientôt Minoune!
Euh… je veux dire LaPuce.

06 août 2007

Moi et le chat

Hier était un grand jour…
Hier, je recevais une preuve incommensurable de confiance de la part de mon ami et collègue André.
Hier, il est venu me porter son chat.

Durant toute une semaine, je vais garder son chat, le minoucher, le nourrir, le flatter et éviter autant que possible de lui piler sur la queue.

Convaincu que je tomberai en amour, c’est un André confiant, heureux et serein qui me laissa « sa fille » comme il dit.

Son nom : La Puce, Ma Puce ou PuPuce, au choix.
J’opte pour La Puce.

Dès le départ d’André, c’est une La Puce cachée sous mon sofa qui m’a tenu compagnie (si je peux m’exprimer ainsi) pour la soirée.

Ce soir, au retour du boulot, j’ai mis le paquet.
J’ai parlé en bébé, sur le même ton qu’André et je lui ai dit des mots doux… genre : « Wouhou! La Puce! T’es où? Viens-tu me voir? »

Elle est venue. Elle s’est frottée sur moi l’air contente de me voir. Elle est venue chercher quelques caresses, m’a suivi dans l’appart, m’a regardé rangé ma nourriture au frigo… puis, elle est retournée sous le divan.

Rien de plus.
Pas de ronron.
Pas de merci.
Pas de « je veux jouer encore, s’il-te-plaît… flattes moi encore! »
Rien.
Ben j’ai pas insisté.
Non, mais… c’est quand même juste un chat si elle préfère mon dessous de divan à mes doigts, qu’elle y aille!

Nous sommes à J+1.
On verra bien pour le reste de la semaine!

19 juillet 2007

Je ne peux pas...

C’est la nuit maintenant.
C’est la nuit et je n’arrive pas à dormir parce que j’aurais dû, j’aurais voulu te parler.
Mais j’ai pas pu.

C’est la peur, c’est la terreur qui me retient.
C’est aussi ta réaction. Un peu.

J’aimerais que tu comprennes. Que tu comprennes un peu et que tu ne me détestes pas.
Mais tu ne peux pas savoir parce que tu ne me connais pas.
Et tu ne me connais pas parce que je ne t’ai pas laissé m’approcher.

Il faut que tu saches avant tout que je suis une cicatrice ambulante, une brûlure, une déchirure alors que toi, t’es tout rose, tout doux et tout ce qu’on peut vouloir d’un homme. Tout ce que je voudrais vouloir d’un homme.
Mais je suis en reconstruction et j’ai même pas fini les plans.
Comment je pourrais abriter une deuxième personne? Même gentille?

Et toi.
Et toi tu demandes rien.
Avec tes caresses, tes compliments, tes attentions et tes sourires.
Tu voudrais que je veuille.
Et je voudrais vouloir, crois-moi!
Et j’ai essayé.
J’ai vraiment essayé.
Mais comment faire semblant, comment sourire si y a pas de papillons?
C’est ce qu’il me faudrait. Toi.
Mais non.
Moi je suis là.
Froide, seule et terrifier à l’idée de me dévoiler, de laisser quelqu’un entrer dans ma tanière.

Et c’est pas toi.
C’est pas de la mauvaise foi non plus.
J’aurais voulu, faut me croire.
J’aurais voulu te vouloir, mais j’ai pas pu.
Et je ne suis pas assez une bonne menteuse pour te sourire et accepter tes invitations et tes gentils mots.
Alors je m’efface.
Et j’espère que tu comprendras.
J’en doute, mais j’espère.

Et c’est la nuit maintenant.
Et j’ai les yeux mouillés, les doigts tremblants et le cœur déchiré.
C’est la nuit, mais je n’arrive pas à dormir…

04 juillet 2007

Mon bout de doigt en moins

Je vous avais parlé de mes problèmes récurrents de bosses et rougeurs aux doigts.

Le médecin de garde de ma clinique m’ayant référée à une dermatologue, je m’y étais présentée le mois dernier, alors même que les dernières lésions avaient rendu l’âme.

Inutile comme visite, certes, mais pas tant que ça puisqu’elle m’avait suggéré de rester alerte en m’offrant de profiter de son option « rendez-vous rapide » dès que le souci réapparaît.

Ce week-end, je cru m’éveiller avec un petit inconfort au majeur droit, juste au creux de la première jointure. Je reste attentive et je profite que ses rendez-vous sont en début de semaine pour en prendre un lorsque je vois que c’est toujours là au 3e matin.

Mardi.
3 juillet.
14 h 20.
Dr. Funaro.
Très gentille.
Je lui explique que ça arrive, que c’est là.
Je lui montre.
Elle regarde.
Elle palpe.
Elle semble surprise que ça ne me démange pas puisqu’elle me pose la question au moins 5 fois.
Puis… mon cœur a fait 3 bonds!
Aussi naturellement qu’elle aurait pu me dire « venez, je vais examiner ça de plus près » ou même « enlever votre chandail, je vais vérifier s’il n’y a pas d’autres lésions », elle me regarde à peine alors qu’elle me dit : »je vais en prélever un bout pour le faire analyser », tout en m’invitant à aller dans la petit pièce à côté pour m’étendre.

Elle sort de petits instruments (que je m’efforce de ne pas trop regarder), des flacons, une seringue, des gazes, etc.

Je ne comprends pas trop ce qui se passe alors que je suis à demi-couchée et qu’elle place un truc sur mon ventre et sous mon bras droit en disant que c’est pour ne pas me tacher.
QUOI??
« Me tacher avec quoi » ai-je envie de lui crier, presque paniquée.

Alors qu’elle prépare sa seringue, elle m’informe que ça va piquer quand elle me le dira, mais qu’après avoir gelé mon doigt de cette façon, je ne sentirai plus rien.
C’est alors que les muscles de mon cou se contractent, que le plafond semble me tomber dessus et que j’ai l’impression de manquer d’air. Je prends un air des plus relax et je lui dis, d’une voix qui se veut normale : « Donc, euh… vous aller m’enlever un bout de doigt? », donnant l’impression de juste vouloir confirmer une réalité évidente.

Elle me répond, avec un air bien plus relax que moi, que oui, pour le faire analyser, elle prélèvera un bout de mon doigt.
Ah bon…

Ça ne me rassure déjà pas du tout qu’elle n’ait pas posé un diagnostic rapide, clair et aussi facile à traiter qu’à deviner, ça me rassure encore moins de me faire geler, couper et recouvre un doigt en plein mardi après-midi!

Je suis donc là, simulant être brave et détachée, à me faire jouer dans le doigt et à ne rien sentir, mis à part le sang qui coule sur mes doigts voisins.

Par après, je blêmi par deux fois et je vois noir alors que mon cœur ralenti l’air de me dire « qu’est-ce que vous foutez là avec mon corps vous deux?!?! »

Je suis mal à l’aise, mais elle m’assure que c’est normal, que ce sont, avec les lèvres, des endroits ultra fragiles qui provoquent toujours ce genre de réactions.

Je finis tout de même par sortir de son bureau et j’y reviendrai dans 6 semaines.
Autrement, j’irai faire enlever mon point de suture dans 10 jours et je me gaverai de Tylenol au dégel au besoin.
Seigneur!
J’aimerais juste là avoir un beau gars pour m’aider, me soutenir, changer mon pansement et me mettre de la crème guérissante.

5 heures plus tard, je commence à peine à sentir mon bout de doigt et je n’ai trouvé personne pour prendre soin de moi, mais j’ai tout de même un sourire en coin à l’idée d’une cicatrice de guerre de plus à mon palmarès.
Faut dire que j’en ai très peu, je ne suis pas une très grande guerrière…

03 juillet 2007

JE SUIS UNE VRAIE HAWAÏENNE



Vendredi dernier, j’ai été invitée par la bande à un party hawaïen, chez un gars que je ne connaissais pas, dans un appart où je n’étais jamais allée et rempli de monde de qui je n’avais jamais entendu parlé.

Mon amie LaRousse m’a gentiment demandé si je voulais l’y accompagner, me promettant une belle soirée.

J’accepte et je me lance à fond dans la thématique Hawaii. Une visite au Dollarama et je me procure collier de fleurs multicolores et une fleure rouge géante pour mes cheveux. J’en profite aussi pour m’acheter de la paille, oui-oui, de la vraie paille pour me fabriquer de mes blanches mains une jupe en paille, oui-oui, en vraie paille!
Accoutrée ainsi, avec ma super camisole orange flash, je fais fureur dès mon arrivée!

Je placote à gauche et à droite en sirotant mon drink des îles, mixé de mes blanche mains encore une fois, avec rhum brun et jus de fruits tropicaux.
Je rigole à qui mieux-mieux.
Je suis heureuse de vraiment parler avec mes amies LaRousse et la belle Ge. Ça faisait très [trop] longtemps.
Je me permets même de flirter un peu avec quelques gars; de sortir mon lus beau sourire, de plisser un peu les yeux tout en fixant leurs lèvres alors qu’ils me parlent et je ris franchement (mais pas trop fort) à leurs blagues. Chouette, mais je ne me permets pas plus. Pas maintenant.

Je repars vers chez moi un peu pompette et beaucoup heureuse avec la belle Ge, dont la chasse fut plus fructueuse.
Il est très tard car la clarté pointe à l’horizon alors que je pose mon minois exténué sur l’oreiller.

Conclusion de la soirée : mucho chouette cette petite pause hawaïenne!
Ça m’a fait beaucoup de bien et ça a remis un peu de couleurs ensoleillées dans le gris de mon ciel trop souvent nuageux.

Mais ce n’est pas tout!
La super photo ci-haut est l’œuvre de mon appareil personnel que je n’aurais sans doute pas dû laisser traîner le temps d’une pause-pipi… En effet, quelle ne fut pas ma surprise ce matin lors du téléchargement des photos de mon appareil à mon ordinateur, d’y découvrir une intruse!
Une photo inconnue!
Mais pas n’importe quelle photo… Ce n’était pas un gars qui souris à pleine dent, pas un couple de non-célibataires qui se frenchent en secret dans un coin, ni même une fille trop saoule qui dort sur le sofa. C’était, croyez-le ou non, un moon en bonne et due forme!
Eh oui!
Bien en vue dans mon écran se trouvait une paire de fesses masculines (les poils me l’ont confirmé) géantes mais inconnues; bien cadrées; pas floues du tout; vêtements bien éloignés, du milieu du dos jusqu’au genoux!
OUF!

J’ignore à ce jour l’identité de l’artiste photographe comme celle du modèle et, croyez-moi, je crois que je préfère!
Bref, une découverte pareille, ça réveille!
Ce fut tout un choc. Un choc… hawaïen!!

28 juin 2007

Moi et les feux d’artifice

Mercredi soir.
Nous sommes le 27 juin.
Un soir de feux d’artifice à Montréal.
Le soir de compétition de l’Angleterre.
Ma journée avait débuté comme toute journée de travail normale, jusqu’à ce que…

…jusqu’à ce que ma collègue Geneviève vienne me voir juste avant son départ, vers 16h30 pour me dire avec un petit sourire espiègle : « Marie, tu fais quoi ce soir? »

Je cherche vite-vite dans mon cerveau et, n’y trouvant rien, je lui réponds que je n’ai rien de prévu jusqu’à maintenant. C’est alors qu’elle me propose tout bonnement de l’accompagner au spectacle de ce soir de l’International des Feux Loto-Québec à La Ronde. Billet VIP, accès aux privilèges des journalistes et tout!
Wow!
Il faut expliquer que Geneviève a travaillé quelques années à La Ronde avant de nous rejoindre à la SATQ et FEQ. Elle a toujours des amis qui y travaillent encore et dieux sait que les amis… c’est chouette! Et encore plus quand ils vous offrent des billets!

Il faut dire que moi, j’ADORE les feux d’artifice!
J’ai passé tout l’été passé à me « bumer » une place sur la terrasse de Beau Brun pour apercevoir de loin les quelques pétards qui montaient plus haut dans le ciel pour le plaisir de mes yeux.

Mais bon, cette fois, ça n’avais rien à voir! J’allais les voir pour vrai, de prêt, au complet!
Et laissez-moi vous dire que ça n’a rien à voir. Rien à voir avec la vue du pont. Rien à voir avec la vue de Notre-Dame. Rien à voir avec la vue (fort confortable et, à l’époque, plus que plaisante) de la terrasse de Beau Brun.

Une fois sur le site de La Ronde, on prend le temps de faire quelques manèges. On commence par La Pitoune, grand classique, qui pour une fois n’était pas affectée d’une file d’attente de 2 h 30. On rit, on se fait bien mouiller, on va voir notre photo, je constate encore une fois que je n’ai pas été capable de garder les yeux ouverts, on rit encore plus, puis on part à la recherche de notre prochain manège.
On fait les p’tits bateaux qui tournent en rond (je ne me souviens plus du nom) et Geneviève m’avoue humblement que c’est le manège qu’elle trouve le plus beau. Je prend une photo des dauphins pour lui faire plaisir et lui envoyer par courriel le lendemain.
Finalement, on va se mettre en ligne pour le Bateau Pirate. Manège pas si hard core que je n’ai pourtant pas jamais osé faire… Une première pour moi donc. C’est chouette, c’est le fun, ça fait des papillons dans le ventre et ça me fait bien crier. Je prend aussi une photo pour garder une preuve de ma bravoure!
***voir photo ci-haut!***

Puis, on se dirige vers le coin VIP et je me trouve là, à siroter une bière gratuite et à sourire aux autres VIP, journalistes et anciens collègues de travail que mon amie connaît. Bref, j’ai du plaisir. Je ne voudrais pas être ailleurs, j’ai hâte et j’ai le sourire collé au visage, je ne peux pas le chasser de là.

On cherche nos places pour s’assurer de ne pas manquer le début du spectacle.
Elles sont peut-être VIP, mais elles sont un peu… poches!
En fait, les meilleurs sièges ne sont pas sur le côté avec les VIP, mais bien devant, sous la console des artificiers (logique!) dans la section Argent.
À la dernière minute, juste avant le début des feux, Geneviève nous fait vivre un coup de théâtre et on se fait escorter par un bien gentil employé jusqu’aux sièges Argent où on s’installe confortablement et juste à temps.

Et là…
À ce moment-là…
Ouf!
La magie s’est emparée du ciel, du lac, de moi aussi et de tout ce qui se trouvait entre nous. Les pétards, les explosions, les pétillants (tant sur l’eau que dans mes yeux), la musique qui me faisait me tortiller sur mon banc et l’incroyable synchronisation… toutes ces choses m’ont transportée dans un autre monde.

Je ne vais pas m’étendre sur les descriptions, les couleurs, les formes, etc.
Mais je tiens à vous dire que le soleil doré, les tourbillons verts au milieu du lac et les petits feux blancs donnaient naissance à de milliers de lucioles illuminées et dansantes m’ont donné des frissons. Le menton levé, la bouche ouverte et les yeux pleins d’eau la moitié du temps, je passais quelques-uns des moments les plus chouettes des derniers temps...

Et comme si ce n’était pas assez, après le spectacle, on part toutes les deux en direction du chalet VIP, encore une fois bar open où j’ai eu la chance de rencontrer les artificiers. Une belle bande d’Anglais, bons vivants et bien gentils, mais surtout fort fiers de leur travail. On a beaucoup jasé, j’ai fait le plein du chouette accent anglais et écossais, on a bien ri et puis… on est parti tard!

Juste à temps pour attraper le dernier métro, mais juste alors que l’orage ne nous pète sur la tête!
Merde, ce qu’on s’est fait mouiller!!
Une fois à la maison, j’étais si trempe que j’ai quasiment inondé mon plancher entre la porte et la salle de bain où j’ai pu attraper une serviette avant de retrouver mon oreiller et de partir toute rêveuse et heureuse avec la tête pleine des couleurs et des sons de la soirée.

16 juin 2007

Moi je frotte

Parfois, pour aucune raison, ça me prend. Je me lève et ça me démange tellement que je fais une liste. Une liste de tous les recoins parfois trop négligés de mon appartement que je pourrais bien frotter durant ma journée. Ça me prend surtout le week-end, même s’il fait beau.

Et alors je m’y mets. Je frotte.
Mon vaporisateur dans une main et un chiffon dans l’autre j’arpente mon petit logis en quête de poussière ou tache suspecte que je pourrais pulvériser. Ça me donne un boost d’énergie. Ça me donne l’impression d’être une superstar, d’être invincible, d’être dominante.

C’est bizarre. Mais, je frotte.
Pliée en deux, à genou, le nez quasiment collé sur la surface à nettoyer. Même une fois qu’elle est propre, je frotte un peu plus juste au cas.

Il faut savoir que je ne suis pas une maniaque de la propreté et du ménage. C’est plus souvent qu’autrement le bordel chez moi. J’empile des papiers sur mon bureau, du linge sur mon divan et des livres sur ma table à manger.
Je ne suis pas ordonnée dans l’âme.
Mais quand ça me prend, c’est plus fort que moi, je dois frotter.

Du dedans de ma laveuse, au trou d’évier de ma salle de bain, en passant par ma toilette (à peu près 4 fois par semaine), mon pèse-personne, la fenêtre de mon four et les tablettes de mon frigo (au grand dam de ma laitue, qui se ramolli tristement en me regardant m’affairer, sous les accablants 30 degrés de mon comptoir).

Je frotte.
Et puis, je me recule d’un pas, je regarde, le chiffon toujours en main, et je souris fièrement. Comme un père assistant au premier but de soccer de son petit dernier.

C’est niaiseux, mais ça me rend fière!

Chaque petit coin où l’éclat et la senteur de citron règne, c’est une petite victoire de plus à mettre dans mon panier.
Suis-je en quête de mon propre (!) Monsieur Net. C’est peut-être pas une coïncidence si les cocos m’attirent tant! Humm…

Mais j’y songe… je fixe en ce moment ma souris et mes haut-parleurs, ce n’est pas un peu de saleté que je vois là? Faut que j’aille! Mon chiffon m’appelle!

20 mai 2007

Moi, j'ai le sens du timing!

Mon mal de pied post-course dont je vous ai parlé dernièrement n’est pas disparu tout seul. Au contraire. N’en pouvant plus et me sentant de plus en plus stressée et anxieuse à l’idée de devoir abandonner mon voyage chéri, j’ai envoyé un courriel désespéré à mon super ami Coco qui, par chance, est un incroyable magicien de la physiothérapie.

Il me répond promptement, comme tout bon guérisseur et nous convenons d’un traitement prochain jeudi soir.

Je ne peux pas attendre si longtemps pour tenter de faire disparaître ce terrible cauchemar. Je continue mes frottements de pied au Myoflex et je m’achète même une canne pour m’aider dans mes déplacements et les allonger autant que possible.

Jeudi arrivé, je me rend chez Coco pour profiter de ses talents.
Je lui explique ma situation et les péripéties de pieds des derniers jours. Il me tripote un peu et fini par conclure que j’ai le cuboïde affaissé ce qui a irrité les tendons et le nerf voisins.
Ouf, ça sonne terrible.
Mais en moins de deux, sachant très bien où il s’en va, il me le replace et me décoince le nerf.
Je geigne un peu, mais je supporte, ça va.
Une fois de retour chez moi, je dois appliquer de la glace pour empêcher ou, du moins, limiter l’enflure.

La douleur a beaucoup diminué, c’est bon signe, mais est-ce que je pourrai supporter 18 jours de randonnée??

Deuxième rendez-vous, deuxième traitement dimanche. Coco me replace à nouveau et un peu plus le cuboïde et me re-décoince le nerf du côté du pied. Il fait pareil avec mon bassin (d’où part le nerf), qui est semble-t-il tout emmêlé. Ouf! Je n’aurais jamais pu prévoir que se faire tripoter une fesse pouvait être aussi douloureux…

Deuxième post traitement assez douloureux.

J’en aurai un troisième mardi prochain. Ce sera le dernier avant mon départ.

En passant, certain d’entre vous n’étaient pas encore au courant de mon choix final de vacances…
Mercredi prochain, dans 3 jours (wooouuuaaaaaah!! ça vient vite!!), je serai dans un avion en direction de Bucarest. Eh oui! Je pars à l’aventure dans les montagnes roumaines, au grand plaisir de mes bottes et de mes bâtons de randonnée.
Mais d’ici là… priez pour mon cuboïde et ses copains tendons se remettent vite sur patte pour me permettre de ne pas pleurer de douleur une fois en Roumanie… 18 jours, ça peut être long!

13 mai 2007

Et moi je cours...

C’est le printemps!
Les oiseaux chantent, le gazon pousse et le soleil envahi l’univers de ma chambre de plus en plus tôt.

C’est le printemps et c’est la période de sprint au boulot. Nous sommes à préparer la venue de la saison estivale comme les écureuils qui cherchent en vain leurs noisettes enfouies depuis l’automne. Mais à la différence de ces bêtes bestioles, nous (je parle ici de moi et mes chères collègues de travail, Nathalie et Lyne) on les aura nos noisettes. On sait très bien où elles se trouvent, puisque c’est de nos blanches mains qu’on travaille d’arrache-pied à rassembler les meilleures idées vacances pour en faire profiter Québécois et étrangers et ainsi produire les éditions été/automne 2007 du Guide des Vacances au Québec et du Québec Vacation Guide.
À peine les tulipes fleuries, nous, on parle déjà des activités automnales et on prévoit même de loin l’édition hivernale des guides.

Mais bon, ce n’est pas pour vous parler d’hiver que j’écris ces lignes… Loin de là!

Le printemps, est donc synonyme de travail pour moi.
Longues et nombreuses journées de rédaction et de préparation d’abord. Longues et nombreuses journées de vérification d’épreuves ensuite.
Nous sommes présentement dans la deuxième catégorie.

Mais avec le printemps vient aussi de bonnes choses. Le retour du beau temps annonce également le retour de la course. Du rapide jogging pré-souper de 20 minutes aux longues randonnées du dimanche, la course me fait sourire, la course me fait du bien.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’attendais l’arrivée du Défi du Printemps, hier, course organisée par le YMCA d’Hochelaga-Maisonneuve, où travaille ma demi-sœur : Super Bridge.

Mais le surplus de travail et l’entraînement pour une course ne font pas bon ménage et j’ai eu bien trop peu de temps pour exercer mes pattes à ce moyen de transport que j’avais remisé depuis plusieurs mois.

La semaine dernière, j’ai travaillé presque tous les jours (sauf un) jusqu’à 23 h 00 environ. Je n’ai donc pas couru, sauf un soir, le seul où je suis rentrée tôt, et durant lequel je m’en suis donné à cœur joie avec une bonne demi-heure de course en échelle (un p’tit bout de temps très rapide, suivi d’un moyen bout de temps normal, en boucle). Mais vendredi, j’avais rendez-vous au bureau avec mes collègues à 10 h seulement pour partir direction : agence des graphistes. J’ai donc profité de l’occasion, non pas pour dormir plus tard, comme l’aurait fait n’importe quelle personne saine d’esprit, mais plutôt pour aller courir un peu.

Je dis un peu, mais je devrais peut-être utiliser le terme « comme une folle ».
Je suis partie de chez moi (coin Jarry / Christophe-Colomb) pour me rendre tout près du métro Berri-UQAM afin d’aller porter un chèque à la belle Em pour mon prochain voyage (je vous en reparlerai d’ailleurs bientôt – du moins, avant mon départ…). Ensuite, j’ai décidé de continuer ma course jusqu’au bureau, dans le Stade Olympique. Ouf!
Une fois arrivée, j’ai monopolisé la toilette pour personne à mobilité restreinte pour me changer et me savonner les « dessous-de-bras » afin de me rafraîchir comme j’ai pu.
Vous auriez dû me voir… j’étais pétante d’énergie et toute fringante.
Je ne sais pas combien de kilomètre représente le trajet parcouru, mais ça m’a pris environ 1 h 30 pour le compléter.

Le soir venu, par contre, un bâillement n’attendait pas l’autre et j’ai noté un certain inconfort dans le pied gauche, dieu seul sait pourquoi, puisque je n’avais pas fait de faux mouvement et je n’ai pas eu de blessure à cet endroit auparavant.

Bref.
Je n’y porte pas attention, ça va passer.

Le lendemain, samedi, jour de course, je travaille aussi. Pas de pitié pour les éditeurs!
C’est tout fébrile que je prépare mon sac et mon snack pour la journée car je me rendrai directement au YMCA après ma journée de travail.
La journée se passe bien. Les papillons envahissent doucement mes sûrement mon estomac alors que l’heure avance.
Une fois sur le site, je suis à attendre le départ alors que mes pères arrivent, en compagnie de mon neveu. Je suis heureuse de les voir. Vraiment. Ils me disent ne pas penser rester jusqu’à la fin, c’est normal, c’est long une heure à rien faire.
Le coup de départ est donné, je suis souriante, je leur fais des bye-bye, puis je trouve mon rythme de croisière assez rapidement.

Le superbe parcours du Défi du Printemps débute tout près du Biodôme de Montréal, passe au pied de la Tour du Stade avant de faire le tour du parc Maisonneuve, puis, celui du Jardin botanique, pour un total de 10 kilomètres.. Très chouette, vraiment.

Une fois en mouvement, je croise sur mon parcours de fidèles amis venus m’encourager un peu. Manon, tout d’abord, un peu surprise de me voir passer si tôt. C’est qu’elle était assise à 2,5 km du départ et non pas au 5e, comme prévu. Puis Jipi, à l’autre bout du parc, qui me cri des « je t’aime mon chéri!! » à tue-tête alors que je lui souris en accélérant le pas.
Ils m’ont tous deux donné du swing dans le talon et m’ont permis d’accélérer un peu le rythme.
C’est à ça que servent les amis après tout!

Par la suite, le parcours sillonnait les sentiers du Jardin botanique et c’est l’odeur des fleurs, la beauté des arbres et la présence d’une jolie dame croisée à trois reprises et m’encourageait à tout coup, me faisant sourire et me redonnant, elle aussi du swing dans le talon!
Merci madame l’inconnue! Vraiment, merci.

Je dois aussi avouer que je sondais les abords du parcours à la recherche de Beau Brun…
Juste au cas.
Je savais très bien qu’il n’y serait pas.
Pourquoi un mec à qui j’ai explicitement demandé de sortir de ma vie serait présent aux abords d’une course à laquelle on était supposé s’inscrire ensemble, juste pour m’encourager?
Il n’y serait pas.
Et, effectivement, il n’y était pas.

Alors que j’apercevais l’affiche du 9e kilomètre (plus qu’un, dieu… plus qu’un!!), je n’avais plus grand chose à prouver. Personne ne m’attendait. Beau Brun ne serait pas là. J’avais déjà croisé toutes les personnes qui m’avaient dit être présentes.
Bref, j’entamais ma descente vers le Stade en me remémorant une pub de Nike montrant un homme courant sur une route en plein désert et dont le slogan était quelque chose comme « votre cœur tient le coup quand personne ne saurait si abandonniez ».
Je me suis donc mise à accélérer sensiblement. Juste assez pour dire que je me poussais un peu plus loin.

Puis, au dernier tournant, alors que j’apercevais au loin la ligne d’arrivée et que j’entendais des gens applaudir, j’ai accéléré la cadence encore un peu.
Et soudain…
J’ai entendu un « woohoo » tellement familier et tellement inattendu que j’en ai eu les larmes aux yeux… C’était le « woohoo » très distinct de mon père. MON père était resté jusqu’à la fin de ma course. WOW!
Juste à ce moment, mes yeux se sont remplis d’eau, mon souffle est devenu court et mes jambes m’ont littéralement propulsée à toute allure vers la ligne d’arrivée.
Un sprint.
Un vrai sprint.
J’ai fait un sprint!!
Après 10 km de course…

Aujourd’hui, dimanche, je suis très heureuse.
J’ai mal au pattes, mais j’ai surtout beaucoup plus mal au pied qu’hier.
C’est un peu bleu.
C’est un peu enflé.
Mais j’imagine que ça va passer.

Du moins, il faudra que ce soit passé avant mon départ dans moins de deux semaines!

D’ici là, je me croise les doigts et je me frotte au Myoflex! hé!

29 avril 2007

Mon buste, sculpté!

Vendredi soir dernier, j’ai fait quelque chose…
Une chose cool!
Une chose qui prenait du guts.
Une chose surprenante aux yeux de mes amis.
Une chose que j’ai trouvé très chouette à faire.
Une chose dont ma mère aurait été fière.
Une chose dont je suis fière, après tout moi aussi, je dois l’avouer…

Voilà.
Vendredi soir dernier, j’ai eu mon buste sculpté!

Mon très bon ami dj FFT faisait son lancement avec ses autres collègues et amis dj, au Salon Daomé. Fière de lui, et fière d’être son amie, surtout, c’était clair et net que j’allais passer la soirée là-bas.
Quelques semaines avant ledit lancement, l’ayant invité à me joindre dans un party plein d’inconnus, FFT m’a parlé du lancement et de leur idée saugrenue (et plus qu’intéressante!!) d’inviter un artiste sculpteur à leur soirée pour créer une œuvre live pendant que les invités se dandineront sur le plancher de danse.

WOW!

Tout excitée, je lui avais demandé plus de détails. Vite, plus de détails!
Il me parle d’un buste. D’un buste sculpté. D’un buste sculpté live. D’un buste féminin sculpté live.
Re-WOW!

Tout intéressée que je suis, je lui dis que moi, s’il n’a personne, ça m’intéresse doublement d’être ce buste sculpté!

Tout intéressé qu’il devient, il me dit qu’il en parlera au sculpteur et me mettra en contact avec lui.
Cool!

C’est donc ce qui m’a menée, vendredi soir dernier, à être modèle pour le sculpteur Joel Prevost et à devenir, l’instant d’une soirée, une simili pitoune, en top de bikini blanc quasi-transparent, offrant son buste au public et au sculpteur et dansant sous un spot lumineux sur un piédestal.
C’était chouette!
C’est très narcissique de ma part ce que je vais dire, mais j’ai adoré ça être regardée, soit via le buste sculpté en devenir, soit directement, par les plus audacieux et/ou les plus saouls. J’ai adoré ça voir les sourires arriver sur les lèvres alors que les yeux allaient et venaient de mon ventre au ventre du buste, de mes côtes aux côtes du buste, etc. ;D
J’ai donc passé la soirée à sourire, à poser et à danser sous la lumière, en balayant des yeux la salle sans vraiment voir qui que ce soit, à cause de la lumière, mais en regardant tout de même et en souriant, surtout.

Voilà donc comment j’ai passé mon vendredi soir. Et à mon retour à la maison, à 4h du matin, j’avais encore le sourire collé aux lèvres et je pensais à quel point ma p’tite maman serait fière de moi. Elle m’aurait certainement dit à quel point c’était chouette ce que j’ai fait et qu’elle n’aurait pu le faire, elle. Et alors que je posais ma tête sur mon oreiller, les oreilles encore pleines de la superbe musique m’ayant fait trotter les pieds toute la soirée, j’avais le visage de ma mère dans les yeux, avec son regard doux et brillant. Son regard plein d’amour et son sourire presque malicieux et tant si tellement franc que seule une mère peut porter vers son enfant. Je dois avouer que ce n’est qu’à ce moment de la soirée, une fois que tout était derrière moi, les pieds fatigués, une épaule douloureuse de par la pose gardée trop longtemps et la tête lourde, donc, que j’ai compris le génial de ce que je venais de faire. C’est là, avec la lointaine idée de ce que ma mère aurait pu penser de moi à cet instant, que j’ai compris que j’avais beaucoup de chance d’avoir participé à ce truc et d’avoir été, pour un tout petit instant dans les yeux de tous ceux qui m’ont vu et qui ont entendu la musique de mes amis.
C’est têteux peut-être.
C’est exagéré peut-être.
Mais voilà, c’est ça.
Et donc, je tiens à envoyer un énorme merci à mon superbe ami dj qui m’a, bien anodinement, parlé de cette soirée et de cette opportunité.
Merci Jo!
Et merci aussi à ma toute petite maman de m’avoir félicité, dans ma tête seulement, mais tout de même...

Voici, donc. Mon buste a été sculpté. WOW!

24 avril 2007

Mes oreilles sont ravies

Hoooouuuu....

Dernièrement, après avoir parcouru rapidement le courriel d'Archambault musique qui m'annonçait les nouveautés à venir, je me suis laissée tenter.
J'ai commandé le nouveau CD de Nine Inch Nails (eh oui! j'ai pas l'air de ça hein?? hihi) et... J'ADORE!!!

Depuis que j'ai reçu mon paquet, ça joue en loop dans mon appart.

Et je ferme les yeux et j'écoute.

La voix aphrodisiaque du chanteur, accordée à toutes ces nouvelles mélodies me rappelle le temps où il me susurrait aux oreilles "I wanna fuck you like an animal / I wanna feel you from the inside" alors même que j'étais bêtement enfermée dans ma chambre d'ado anti-populaire et bien seule (qu'absolument personne n'était proche de feel from the inside... !!) et qui me faisait tant rêver.

Ouf!

Voici donc, j'ai des chaleurs et je me retrouve à nouveau avec cette voix cochonne à souhaite qui me jette tout plein de paroles aux oreilles, libres d'interprétation et d'appropriation. Sauf que cette fois, je suis sur MON balcon ensoleillé, dans MON petit appart à moi, et bien que j'y habite seule, je me plais à me dire que je suis un peu populaire à ma façon et pas trop seule (on m'a même déjà felt from the inside!! hé!) et elle me fait encore rêver cette voix!

Bref, je vous recommande l'achat de ce chouette disque, dont la pochette est un peu troublante, je dois avouer... *_*

Je me devais de partager ce moment avec quelqu'un. Vous êtes gentiment ce quelqu'un.

17 avril 2007

Et le verdict est...

Lundi dernier, le verdict est tombé. MON verdict.

Tout a commencé il y a déjà plusieurs mois alors que mes doigts se sont mis à souffrir. De mystérieuses boursouflures rouges et douloureuses ont grugé tous les petits coins et replis de mes dix jolis bouts de mains. Ne pouvant rien y changer, j’endure et je m’efforce de ne pas trop y toucher. Après quelques jours, ça fini par passer.

Mais il y a environ un mois, les méchants sont revenus... et ne sont plus repartis.

J’ai donc pris mon courage à deux mains (c’est le cas de le dire!) et je me suis pointée à la clinique pour voir si une maladie me grugeait de l’intérieur, mais surtout, si une solution s’offrait à moi et à mes doigts.

Le médecin généraliste éberlué ne su pas quoi me dire. Il me parla de possibilité d’arthrite, même si je l’assurais que la douleur ne venait nullement de l’intérieur des jointures. Il me demande tout de même de passer au CLSC pour des prises de sang et des tests d’urine, ainsi que de prendre un rendez-vous avec la dermatologiste de la clinique.

Je fais les deux. Le rendez-vous ira à la mi-juin et les tests sont faits dès le surlendemain matin. Je suis à mon affaire! Mais c’est surtout que j’en ai marre d’avoir mal aux doigts.

Comme les médecins disent toujours, pas de nouvelle, bonne nouvelle.

Avant vendredi dernier, je n’avais pas eu de nouvelle.

Mais un message est soudainement apparu sur ma boîte vocale, me disant que le médecin que j’avais vu voulait me revoir dès lundi à l’urgence. J’ai donc passé le week-end à me demander ce qui pouvait bien être apparu sur les résultats sanguins, à me morfondre et à imaginer le pire du pire.

Allais-je être amputée des doigts?
Allais-je devoir prendre des médicaments bizarre?
Allais-je devoir me crémer les doigts 8 fois par jour?

Toutes ces questions allaient trouver réponse lundi soir lors de mon passage à la clinique.

Après 3 heures d’attente dans une salle bondée d’enfants crieurs et de vieilles chipies chialeuses, je vois finalement mon médecin. Il me dit nonchalamment que les tests d’arthrite sont négatifs.
Wow!
Bravo Colombo!
Je sais bien que je ne fais pas d’arthrite! J’aurais pu le savoir sans avoir à venir ici!

Il me semble que ce n’est que les mauvaises nouvelles qu’on ne dit pas au téléphone. Il aurait pu me dire sur ma boîte vocale que je ne faisais pas d’arthrite et de simplement me présenter à mon rendez-vous avec la dermatologiste dans 2 mois et demi.

Mais non, il fouille encore, hésite et me dit que... selon les résultats des tests sanguins, je manque un peu de potassium et que... il me recommande de manger une banane chaque jour.

Cibole!!

Ça, ça méritait définitivement de juste me laisser un message.

Verdict : aucune idée de ce qui se passe avec mes doigts, mais je dois manger plus de banane. Yé!

02 avril 2007

Mes 5 jours sans eau

Je ne veux pas avoir l’air snob ou quoi que ce soit du genre, mais je peux me vanter de mieux comprendre les Africains qui vivent sans eau. J’ai effectivement, pour une courte période de ma précieuse existence, vécu sans eau moi aussi... et dieu sait que j’en ai souffert.

Je vous dresse un bref portrait des événements :
Je suis réveillée à 2 h 00 du matin lundi dernier, m’enfin techniquement, on était déjà mardi, par un bruit très fort qui ressemble à une fuite de gaz. Aucun gaz dans mon appart, un peu pockée (j’ai effectivement suivi attentivement le déroulement des élections et j’ai attendu bien sagement jusqu’à la fin du discours de notre nouveau Premier Ministre pour éteindre), je me lève tout de même pour vérifier de quoi il s’agit. Je ne vois rien, je suis à tâton le son qui me mène jusqu’à ma cuisine. Une fois à l’intérieur, le bruit s’estompe bizarrement. Je reviens vers le couloir et le bruit s’accentue (encore plus bizarrement). Je m’immobilise et je fixe, les yeux écarquillés, mon chauffe-eau qui se révèle être le crieur nocturne. Avant de réaliser ce qu’il essaie de me dire si bruyamment, je sens que j’ai les orteils bien mouillée, tout comme mes talons d’ailleurs et le bas de mes pantalons de pyjama.
Shit!
En moins de deux, je suis tout à coup on ne peut plus réveillée.
Vadrouille dans une main, serviettes dans l’autre, je fais tout ce que je peux pour éponger les dégâts. Je ne sais aucunement quoi faire!! Ma seule pensée présentement est : « Maudite marde, pourquoi j’ai pas de chum moi déjà?? Il pourrait savoir faire ça aussi en plus de sortir mes vidanges! ». Ça et aussi : « PUTAIN!!! Comment on ferme l’eau!?!?!?! »
Bon, c’est fermé.
Je finis d’éponger mon plancher.
On verra ce qu’on fait demain avec les proprios, à cette heure-ci y a rien de plus à faire.
Je retourne me coucher.
Il est maintenant passé 3 h 00.
J’ai le cœur qui bat à 100 milles à l’heure et l’adrénaline qui me poinçonne les tympans.
Je ne me rendors pas.
Je dois me lever dans 3 heures.
J’ai des tonnes d’idées qui me trottent en tête :
Je fais comment pour me laver demain matin sans eau?
  • Je pourrais aller au gym.
  • Ben non, j’ai utilisé toutes mes serviettes pour torcher le sol de ma cuisine, je ne pourrais pas m’essuyer.
  • Ils vont venir quand mes proprios demain?
  • Ce sera réglé à mon retour du boulot?
  • Assurément.
  • Franchement, c’est certain!
  • Ça fait aucun sens de laisser quelqu’un sans eau pendant 24 heures.

ERREUR!!

Mardi. Jour 1 sans eau.
Après avoir parlé avec ma proprio, leur camion ne fonctionne pas. Ils viendront demain avec le nouveau chauffe-eau.
Ce soir, je fais du camping dans le divan-lit de ma copine Lyne qui habite (thank God!) à un coin de rue de chez moi.
Je prends un bain, ça fait du bien!

Mercredi. Jour 2 sans eau.
Les proprios (un Chinois qui ne parle ni français, ni anglais et sa femme, plus francisée) arrivent avec le chauffe-eau... à 17 h 30.
Ledit chauffe-eau fait au moins 2 fois la taille de l’ancien.
La femme me dit qu’ils devront couper les armoires qui se trouvaient au-dessus et aussi souder de nouveaux tuyaux car... je ne l’écoute déjà plus, elle a verbalisé ce qui me semblait impossible, ils reviendront demain avec les outils nécessaires cette fois.
Merde!
Je décide d’accepter l’invitation de Lyne à manger un shish taouk devant la télé chez elle. J’opte cette fois pour le lit de son fils, plus petit, mais moins « territoire de guerre » que le divan-lit.

Jeudi. Jour 3 sans eau.
J’arrive à la maison après le boulot.
Le proprio Chinois arrive un peu après avec son frère ou son cousin, tout aussi Chinois et ne parlant pas plus français ou anglais que le premier.
Ils zigounent sur le chauffe-eau. Ils scient. Ils soudent. Ils vissent. Etc.
Moi j’ai une sortie ce soir. Je DOIS me laver, me peigner et me changer. Je fais quoi?
Encore une fois, la douche de Lyne répond à l’appel de détresse. Je me poupoune donc rapido chez ma copine avant de retourner chez moi chercher quoi mettre. Ayant l’habitude de mettre et d’enlever à peu près tous les morceaux de vêtements se trouvant dans mes tiroirs quand je dois décider quoi mettre avant de sortir, je trouve difficile de visualiser l’effet final à bout de bras et de devoir me barricader dans la salle de bain pour me vêtir.
Je quitte l’appart, fin prête.
Je lance un au revoir se voulant sympa aux deux Chinois-soudeurs. Ils comprennent par ma gestuelle que je pars et me font des signes semblables au miens. J’espère que tout sera terminé à mon retour, mais je ne leur demande pas, n’ayant que très peu de chance d’être comprise et encore moins d’obtenir une réponse compréhensible.

Nuit de jeudi à vendredi... Fin (temporaire) de la grève de l’eau.
À mon retour, un peu perdue et ayant une folle envie de me brosser les dents et de boire un grand verre d’eau, je vois que l’eau coule, je m’exécute, souriante et je m’affaisse dans mon lit.
J’avais élaboré un plan B avec ma copine Ju qui consistait à dévaliser les Rôtisseries Saint-Hubert en quête des petites serviettes humides pour me laver, mais je n’aurai semble-t-il pas besoin de passer du côté obscur et de tomber dans la criminalité.

Vendredi. Jour 4 presque sans eau.
Dans mon empressement nocturne, je n’avais pas remarqué que l’eau coulait, mais que mes tuyaux n’étaient habités que par de l’eau glaciale.
En effet, la femme du proprio me répond doucement et m’explique que son mari n’ayant pas compris les écriteaux gigantesques présents sur le dessus du chauffe-eau et prévenant de ne pas mettre de courant avant que le réservoir ne se soit rempli, a fait tout le contraire et à brisé instantanément l’appareil. Ils reviendront donc ce soir, avec un nouveau chauffe-eau.
Putain de bordel de merde!!
J’en ai vraiment marre et je commence à avoir une folle envie de péter ma coche. Je n’en fais rien.
Ne voulant pas les croiser une fois de plus, je sors de l’appart et je vais travailler à la bibliothèque, puis sur une terrasse au soleil. Je flâne ensuite aussi tard que possible. Je ralenti devant un Saint-Hubert, mais je finis par passer mon chemin.
Une fois de retour chez moi, ils sont toujours là, mais ils ont presque fini.
Ils partent vers 20 h 00 et me disent qu’ils repasseront vers 22 h 30 pour allumer l’électricité et ainsi être sur place pour voir ce qui se passera. La confiance règne.
L’électricité est en effet allumée, l’eau est chauffée, tout est bien qui fini bien. Mais non... rien ne va, puisque les tuyaux fuient (bravo la soudure!!). Et ça ne fuit pas qu’un peu! Tellement, qu’après à peine une heure, je les rappelle et leur mentionne que si on veut éviter un autre dégât d’importance, je me vois dans l’obligation de couper l’eau à nouveau.
Ils me promettent de passer demain.

Samedi. Jour 5 sans eau.
Je suis écoeurée. J’ai envie de faire pipi dans ma toilette et de flusher. J’ai envie de me brosser les dents. J’ai envie de laver mes bas et mes serviettes toujours souillées de leur aventure nocturne de lundi. Et j’ai surtout envie de prendre une douche pendant 25 minutes et de me laver les cheveux!!!
Je ne fais que les attacher et je pars au gym pour me défouler (et aussi prendre ma douche... j’ai trouvé une vieille serviette de plage ayant échappé au sinistre). Puis je vais me balader en ville avec un copain pour ne rentrer qu’en fin pm.
Je découvre alors des tuyaux ressoudés et de l’eau chaude dans mes tuyaux.
Quelle joie!

Je peux vous dire que depuis, j’ai lavé tout ce qui pouvait l’être dans mon appart. J’ai pris ma douche plus souvent qu’à mon tour. Je me suis fait un bain de pied et un masque. J’ai arrosé mes plantes qui me menaçaient de se suicider.
Peu d’entre vous comprendront l’anecdote suivant et encore moins s’y intéresseront, mais, depuis samedi soir, mon colon travaille en temps double et j’en suis comblée.
J’étais également très heureuse… et là, faites un X au calendrier car vous ne m’entendrez peut-être jamais répéter ceci… j’étais très heureuse de pouvoir enfin faire ma vaisselle. Je peux vous assurer que mon plat de lunch de lundi midi avait très hâte lui aussi de retrouver ses amis dans l’armoire une fois propre.

Voilà donc.
J’ai de l’eau.
Soyez heureux et pensez une seule seconde aux détails mouillés qui font de votre quotidienneté un luxe et un confort inégalé et irremplaçable.
L’eau, c’est la vie.
L’eau, c’est la moindre des chose cibole!!

18 mars 2007

Moi, je fais des choix!

Saviez-vous que tout le monde (ça vous inclut!) fait des milliers de choix chaque jour?

Des petits détails qu’on ne croit même pas être des choix, aux plus évidents pour lesquels on pèse le pour et le contre pendant plusieurs minutes.

Je me suis arrêté sur cette idée pour une journée (dimanche).

Voici quelques-uns de mes choix dominicaux :
  • Face à mon réveil qui m’indique qu’il n’est que 7 h 55 : rester au chaud sous la couette ou débuter ma journée. Si je n’avais pas été seule sous la couette, mon choix aurait été beaucoup plus facile! Peu importe, je décide tout de même de rester un peu plus longtemps collée sur l’oreiller.
  • Une fois sous la douche, je peux choisir de mousser la peau avec un gel douche à la banane, à la coconut, à la figue, à la fraise ou à la mangue (pour ne nommer que ceux-là!). J’opte pour la fraise!
  • Une fois propre et sèche, je peux choisir de m’hydrater la peau avec un beurre corporel à la pomme, à la vanille, au bleuet, au pépins de raisins ou au coconut (pour ne nommer que ceux-là!). J’opte pour la vanille! C’est un bon complément à la fraise.
  • Quelle musique me mettre dans les oreilles pendant l’opération? Lenny Kravitz –Greatest Hits, rien de moins!
  • Choix suivant : café ou jus d’orange. Je choisis… les deux! Et je commence par le café, ce qui me met du pep dans le capot. Encore plus que Lenny!
  • Couleur sur mes paupières? Rose!
  • Design des bobettes? Faces de singes!
  • Chandail? Jaune!
  • Rouge à lèvres? Non! (facile, j’en met jamais!!)
  • Cheveux? Queue de cheval!

Voilà déjà plusieurs choix… et il n’est que 10 h du mat!!
Bon le café m’a aidé à accélérer la plupart de mes choix, mais tout de même.

Voici ma conclusion :
Si je fais tant de choix tout au long de ma journée, chaque jour, je dois être en mesure d’en prendre au moins un qui me rendra plus heureuse et plus légère!

J’ai passé le reste de la journée à peindre des petits bouts de mon appart en blanc pour pouvoir choisir des couleurs qui me ressemble pour le colorer et le décorer. Mais au lieu de penser au choix de couleurs pouvant me plaire, j’avais le cerveau embrumé par un tout autre type de choix.
Un autre Guide des Vacances au Québec se prépare et mon boulot devient de plus en plus ardu et de longues semaines se pointent à l’horizon.

Non, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas passé mon dimanche à penser au dur labeur à venir… mais plutôt à un moyen d’en sortir saine d’esprit.

Je tiens ici à parler de Bob-le-grand-sage, qui m’a un jour conseillé de prendre exemple sur Saint-Jacques et de me trouver un Compostelle avant de virer folle. Voilà donc mon plus grand choix de la journée (pour ne pas dire du mois!) : à la sortie du guide, après le rush, je quitte Montréal, je pars à l’aventure, j’irai me remplir les yeux et la tête des beautés du monde. En d’autres mots : je criss mon camp!!

Ne sortez pas vos mouchoirs tout de suite, je ne partirai pas pour toujours. J’irai me balader au loin pour une semaine ou deux, peut-être un peu plus.
J’irai me faire du bien, toute seule, loin de tous ceux qui connaissent mon nom.
J’irai sourire à des inconnus.
J’irai gravir des montagnes dont j’ignore le nom.
J’irai me commander un café dans une langue étrange.
Je vous enverrai des cartes postales dont vous ne reconnaîtrez peut-être pas l’image…

Ça vous dit?
Moi ça me dit!!

Voilà donc, c’est décidé! Je partirai!
Ça me fera du bien.
Ça me rendra un peu de légèreté ça!
Dieu sait que j’ai besoin de légèreté…

Mais il me reste un autre grand choix.
Un choix chouette… mais un très grand choix.

OÙ?

Où devrais-je partir me faire du bien? Où et à faire quoi?

Du sable entre les orteils, lunettes fumées au nez et vent du large dans les cheveux?
Un sentier de GR sous les semelles, sac au dos et crampes aux mollets?
Une grande ville à mes pieds, pleine de musées, de bars, de restos et de beaux gars?
Dans un 4X4 au milieu de kilomètres de désert?
Des milliers d’années racontées par les ruines qui m’entourent?
Dans un autocar climatisé à apprendre les us et coutumes de gens qui ne parlent aucune des langues que je connais?
Sur un grand navire?

J’en sais rien!
C’est mon problème pour le moment… trop de choix, c’est comme aucun.
Tout m’intéresse!

Je fais donc un appel à tous. Moi, j’ai fais le choix de partir…
Vous pouvez m’aider à trouver où???

13 mars 2007

Et moi je suis quoi?

Moi je suis quoi?

Face à tous ces gens qui m’entourent, je me demande…
Face à tous ceux qui m’abandonnent, d’une façon ou d’une autre, et donc sans eux, moi je suis quoi?
Face à tous ces amoureux.
Face à toutes ces filles et mères heureuses ensemble.
Face à tous ces gens souriants, insouciants.
Moi.
Moi je suis quoi?

Je suis une fille qui sourie aussi des fois.
On me dit que je suis belle. Des fois. Mais ce n’est pas assez.
On me dit que je suis drôle. Des fois. Mais ce n’est pas assez.
On me dit qu’on apprécie ma compagnie, qu’on me trouve intéressante et même divertissante parfois.
J’entends ces choses à l’occasion.
Mais ce n’est jamais assez pour les gens qui le disent. Je ne saurais même pas dire pourquoi ils le disent d’ailleurs.

Et puis, j’entends une voix qui rit au bout du fil quand je fais une blague.
Ça me fait du bien ça.
Ça me fait sourire. Première fois aujourd’hui que je souris. C’est trop peu une fois par jour. C’est trop tard 17 h 00 pour sourire.
Cette voix à qui je propose de faire un truc et qui me parle de week-ends lointains, elle me fait du bien. Une voix à qui je n’ose pas avouer que, bizarrement, sans savoir pourquoi, c’est elle que j’aurais envie d’entendre me dire « tu veux qu’on se voit ce soir? ». Sans avoir réfléchi, c’est cette voix que j’ai appelée. Mais cette voix, elle ne le savait pas.
Son propriétaire est très occupé et je n’ai pas osé lui demandé clairement à le voir avant dans un mois.
Et moi je suis quoi?
Pourquoi ne suis-je pas occupée, moi, tous les week-ends jusqu’à la fin du mois d’avril?
Pourquoi je ne peux pas sauter cette étape de tristesse?
Double tristesse, triple et peut-être plus, même.
Alors que le printemps est synonyme de renouveau, de renaissance, d’accouplement, de joie et de beau temps pour la plupart des êtres vivants normaux, moi… je m’enlise et je suis triste.

Je vous explique brièvement.
J’irai en ordre chronologique si vous me permettez.

Première tristesse :
Il y a des mois que j’ai coupé les ponts avec mon père et ma sœur. Seule famille qu’il me reste. C’était la fête de ma sœur le 8 mars et je l’ai appelée. Je l’ai vue, même. Ça m’a fait du bien. Mais j’ai peur d’être faible à nouveau et de ne pas arriver à faire ce contact à nouveau.
J’ai peur parce que je ne sais pas quoi faire maintenant et que j’ai peur de tout perdre encore.

Deuxième tristesse :
Plaie béante au cœur. Un homme en qui j’avais confiance m’a blessée.
Encore.
Il a fini par m’amadouer après une longue période de doute et d’apprivoisement. Peut-être me suis-je seulement convaincue à devenir amadouée et apprivoisée, j’en sais rien. Bref, cet homme, vieil enfant peureux et beaucoup trop vieux à la fois, a pris fuite.
Encore.
Je me sens blessée. Je me sens trahie. On m’a menti.
Encore.
Mais, malgré tout, je ne peux pas me résoudre à le détester.
Je pense que c’est plus ça qui me rend triste.
Que ce n’aie pas été moi qui lui aie fait mal cette fois. Que je ne sois même pas arrivée à le toucher assez pour le blesser, juste un peu, à mon tour.
Et je sais que le creux de la vague est encore à venir.
Toutes les activités planifiées à l’avance.
Tous les rendez-vous lointains inscrits au calendrier ou à l’agenda.
Comment les ignorer? Comment ne pas les laisser m’atteindre. Qui trouver en guise de remplacement qui saura accepter mon air vaguement et inexplicablement triste?

Troisième tristesse :
Dans 7 jours, ç’aurait été l’anniversaire de ma toute petite maman. La grande Jeanne d’Arc. La plus grande de toutes.
Le 20 mars.
54 ans, qu’elle aurait eu.
C’est si jeune 54 ans.
Elle me manque.
Souvent, le soir, j’aurais envie d’appeler quelqu’un, juste pour jaser, juste pour raconter ma journée et les millions d’idées qui se bousculent comme des bulles de champagne dans mon cerveau et c’est sur son nom et numéro (que j’ai jamais eu le courage d’effacer) que je m’arrête chaque fois alors que je passe les noms un par un dans le répertoire de mon cellulaire.
Son nom qui n’existe plus au fond.
Son numéro qui a été donné à quelqu’un d’autre qui ne me connaît pas.
54 ans, qu’elle aurait eu. J’ai la moitié de ça moi maintenant.
J’aimerais entendre ses conseils sages.
J’aimerais l’entendre m’appeler « ma poule » encore et toujours.
J’aimerais qu’elle me flatte la tempe pour arrêter mes pleurs.
J’aimerais me coucher près d’elle et la regarder dormir doucement, tant si tellement doucement, comme si la maladie et la douleur n’existaient pas, n’avaient jamais existées et que le sommeil et la tranquillité d’esprit prenaient toute la place. J’aimerais croire que mon amour seul aurait pu la sauver. J’aimerais croire que…
Elle me manque.
C’est tout.
Une seule personne vous manque et la terre semble dépeuplée. Je n’arrive pas à retrouver de qui est cette citation, mais elle me parait appropriée.

Quatrième tristesse :
Le 27 mars prochain c’est la date à laquelle je suis partie pour la France il y aura 2 ans déjà.
Un coup de tête. Tout s’est décidé en moins d’un mois, j’ai tout laissé derrière et je suis partie…
C’est le meilleur sentiment qu’un tout petit être humain misérable puisse vivre dans toute sa trop courte existence, croyez-moi!
Grand événement.
Grande tristesse.
Pourquoi suis-je à Montréal en ce moment, on peut me le dire?

Cinquième tristesse :
Bientôt, le 5 avril exactement, ce sera mon tour de fêter ma naissance.
J’angoisse atrocement à l’idée de cette date.
En 2005, j’étais seule à l’autre bout du monde pour ma fête. Tellement heureuse, tellement légère. Je buvais une bière Place des Terreaux en charmante compagnie.
En 2006, j’étais seule dans mon appart minable de Montréal pour ma fête. J’ai passé la soirée à réparer ma douche qui mouillait la pièce entière, mais pas mes cheveux le matin même. Tout ce que je buvais c’est mes larmes.
Cette année, je ne sais pas quoi faire, ni attendre. J’ai envie de préparer un truc, d’inviter plein de gens, toutes les personnes que je voudrais me voir sourire. Mais qui, au fait? Qui?
Je dois faire quoi?
M’entourer de plein de monde pour oublier qu’au fond je suis toute seule ou alors rester toute seule en pleurant dans mon salon pour essayer de l’accepter?

Sixième tristesse :
Plus j’y pense, chaque fois que j’y pense, je vois que le seul petit instant de bonheur véritable de ma vie fut quand je l’ai fui, cette vie. Quand j’étais à Lyon. Toute seule. Sans passé, sans futur.
C’est pas pour rien que tous les monde rêve d’être des espions, agents secrets et autres James Bond du genre… pour l’avoir vécu, je peux vous confirmer que c’est particulièrement chouette d’être personne du tout!
Aucun compte à rendre.
Aucune explication à donner sur nos actions.
Aucun remord sur les choix faits.
Chaque nouvelle ville à ses pieds, le monde à conquérir, personne à attendre, personne à aller rejoindre.
Le sentiment de sentir que Moi c’est le monde entier… wow! C’est inexplicable. Et pour quiconque ne l’ayant pas vécu, c’est totalement incompréhensible. Même s’ils hochent de la tête en souriant à l’écoute de mes récits, ils n’y connaissent rien.
Ça, ça me manque.
La belle Em peut me comprendre, elle. Elle avec qui j’ai partagé un appartement lyonnais pendant plusieurs mois. Elle avec qui je fumais le narguilé bien calée dans notre sofa très peu confortable. Elle à qui je racontais ma vie. Elle qui fut la première personne que j’ai été voir le matin où la mort arriva dans ma vie. La belle Em. Ma belle Em…

Dernière tristesse :
Ma faiblesse.
Ma tant, si tellement, grande faiblesse.
Face à tous les hommes de ma vie :
· Mon beau grand brun que je ne pourrai jamais, malgré tout, ne pas aimer.
· Mon beau Coco que j’aimerai plus que tout pour toute la vie.
· Mon beau Pirlouie, que j’aimerais bien pouvoir aimer un peu, sans arrière pensée.
Et tous les autres qui monopolisent tous les petits coins pointus de mon cœur :
· MON Jipi que je vois trop peu souvent mais qui me comprends tellement bien;
· Jo-de-Taxi avec ta musique, tes blagues et toutes les fois où tu me fais sourire;
· Flip pour ton support de début d’année qui mérite un oscar (vraiment) et pour ta chouette compagnie toujours pleine de compliments gentils;
· Bob en me poussant à me trouver et m’imposer des Compostelles pour ne pas devenir folle;
· Jean-Max que je vois trop peu souvent… peut-être ton déménagement à Québec et ton bébé à venir sera une raison pour se voir!;
· Eric-le-pétard, qui me lance tellement d’invitations démentes comme des rendez-vous en Guadeloupe devant lesquelles j’hésite toujours un peu avant de dire non;
· François, malgré ce que tu crois, je te trouve chouette;
· Danny, du haut de ton nord, tu me fais rire chaque fois qu'on se parle, nos soirées au karaoke me manquent;
· et tous les autres que je nomme pas, faut de temps (Gilligan, Air-Guitar Louka, Docteur Gadget, etc., etc., etc.)
Ma faiblesse encore plus grande face aux femmes qui m’entourent et que je suis incapable d’approcher vraiment pour plus de quelques minutes (exception faite de Lyne, habitude et travail oblige…).


Voilà.
C’est la fin de mes tristesses.
Et moi je suis quoi face à ça?
Moi, je fais quoi avec tout ça?
Je fais quoi face à tout ça?
Vous pouvez me dire?

06 mars 2007

Moi et le bel homme

Petit matin de mars sur l’île de Montréal.
On est mardi et il est 8 h 20 coin Jarry et Chambord.
Il fait moins trois cent soixante-quinze degrés.
Environ.

Je suis bien habillée, je n’ai pas trop froid, ça va.
C’est même presque drôle, j’ai les poils de nez qui collent ensemble quand j’inspire.
Je décide tout de même, question de ne pas mourir sur le coin de rue en attendant mon 2e bus, de me rendre au boulot en métro.
Le souci, c’est que le bus allant direction métro n’est pas en vue.
Bah, pas grave, je vais marcher, ça va me garder au chaud.
Une fois devant le métro (juste comme le bus arrive) j’ai les doigts qui paniquent. Mes jolis gants de cuirs sont... jolis. C’est tout.
Je suis pas déçue d’arriver.

Je suis chanceuse, une fois sur le quai, le train est déjà là et j’y entre juste à temps pour ne pas me faire coincer les cheveux entre les portes.

Y a un peu pas mal de monde. Je suis debout, coincée dans un trou, à tenir le poteau à bout de bras, face à face avec un homme, lui aussi coincé dans son trou.

Je lui lance un sourire gentil qui ne laisse voir qu’une de mes fossettes pour lui laisser savoir que je suis vraiment désolée de lui étirer mon bras dans la face. Il me sourit vitement en retour, pour me laisser savoir qu’il préfère mon bras dans sa face à mon corps entier propulsé sur lui au prochain arrêt pour cause de freinage trop brusque.
Au moins les choses sont claires.
Pas de rancune.
Bien.

Sauf que je vois bien du coin de l’œil qu’il me regarde, qu’il regarde par terre, qu’il me regarde encore, etc.
Je commence à être un peu mal à l’aise.
Surtout qu’il est vraiment juste dans ma face.
Surtout que j’ai pas mon iPod pour me chanter des trucs qui me propulseraient à 1 000 lieux d’ici.
Surtout que, après avoir jeté un 2e coup d’œil (puis un 3e pour être certaine), je me rends compte qu’il est vraiment beau. Le genre de gars à côté de qui on voudrait s’asseoir par hasard au bar quand on sort prendre un verre « remonte-moral » après s’être fait jeter. Le genre de gars qui ferait rougir bien des filles à juste les ignorer. Le genre de gars qui pourrait faire des annonces de bobettes JM en affiches géantes sur le bord de l’autoroute 20, direction Centre-Ville. Le genre de gars qui me fuit depuis toujours...
Mais là il me regarde quand il croit que je vois rien et, surtout, surtout, il ne se sauve pas.

Bizarre.
Étrange, même.

Merde!
Juste au milieu de ma réflexion, je me rends compte que je souffre tout à coup du syndrome de la goutte au nez. Je sniffe un coup ou deux, ça change rien.
(Il a entendu, c’est sûr!)
J’enlève tant bien que mal mes gants en essayant de ne pas perdre l’équilibre.
(Il me regarde faire attentivement, prêt à m’attraper si je tombe)
Je cherche dans mon sac à main grand comme ma main pour un paquet de mouchoir.
(Il me voit faire)
Je m’essuie rapidement la goutte qui menace de faire le grand saut du revers de la main.
(Il a vu, c’est sûr!!)
Je continue de cherche comme si j’étais Mary Poppins et que j’en sortirais une boîte neuve de Scotties triple épaisseur.
(Il… Il… quoi???? ** ok, ça suffit les parenthèses, là! **

Je disais donc :
Il me tend un mouchoir en souriant. Incroyable!
Je ne sais pas trop si je dois être flattée du geste gentleman ou si je dois me sentir mal à l’aise d’en être arrivée à ce qu’un étranger m’offre un mouchoir pour cause de goutte au nez flagrante.
J’opte pour la première option, les gentlemen étant de plus en plus rare en ce bas monde et aussi un peu parce qu’il a l’air charmant, qu’il me sourit à nouveau et qu’il semble (je rêve peut-être) rougir à ma place.

Je lui souris pour dire merci.
Je me mouche aussi gracieusement et discrètement que faire se peut, c’est-à-dire très peu.
Je lui dis merci avec des mots cette fois, en rangeant le mouchoir à demi-usé dans ma poche, on ne sait jamais, ça peut servir.

Et là, comme si ce qui venait de se passer n’était pas assez incroyable, il me parle.
Je ne pourrais dire les mots exacts utilisés, mais c’était du small talk à la « c’est pas drôle l’hiver! ». Du n’importe quoi pour ouvrir une conversation quoi.
Tout ce que je trouve c’est un « ouais! » lancé en riant à moitié et de me dépêcher à regarder de l’autre côté.
Il va comprendre que je ne suis pas à l’aise du tout et il va abandonner.
Pourtant...
Pourquoi je suis mal à l’aise?
Pourquoi je voudrais qu’il abandonne?
Toute ma vie j’ai voulu que les beaux mecs portent attention à moi. Toute ma vie j’ai couru après les beaux mecs. Et toute ma vie ils ont couru pour s’éloigner.
Et là, lui, il me parle.

Il fait du bien à l’ego et à l’œil, laissez-moi vous le dire. Un peu plus grand que moi. Cheveux et teint foncés, petite barbe bien taillée qui a l’air toute douce, des yeux profonds et rieurs...

Mais non. Pour une raison obscure, j’aurais juste envie qu’il descende au prochain arrêt.

Mais non. Il ne descend pas.

On reste dans cette situation de malaise tout de même pas trop déplaisant jusqu’à ce qu’on arrive à la station Berri où, enfin, je peux me retourner et descendre. Juste avant, je lui redonne un dernier sourire qui lui dit de passer une belle journée et merci encore pour le mouchoir. Il fait de même. Sans la portion de remerciement pour le mouchoir.

De toute la longueur de mes longues pattes, je marche rapidement jusqu’à l’autre quai, direction travail. Je me secoue la tête et les idées. Je me dis que c’était chouette ce petit épisode matinal. J’y pense presque plus en fait quand j’arrive au bas de l’escalier et qu’on me tape doucement sur l’épaule, comme pour m’avertir que j’ai échappé un truc.
Je me retourne.
C’est mon Monsieur Mouchoir.
Il me sourit et me dit tout plein de trucs, timidement en regardant tantôt vers ses pieds, tantôt en plein au fond de mes yeux. Je suis tellement surprise que je n’assimile que quelques-unes de ses paroles, mais il me dit plein de choses : « pas mon genre », « jamais fait ça », « je te donne ma carte », « charmante », « peux appeler si tu veux », « prendre un verre »
EUH...
QUOI?!?!?!?!
Ai-je bien compris qu’il m’a traité de... charmante?

Je suis tellement abasourdie, que je ne réponds absolument rien. J’ai une carte d’affaires entre les doigts, je le regarde, je crois que j’ai la bouche un peu ouverte et je ne dis rien.
Il reste là quelques secondes de plus.
Puis il doit se sentir tellement idiot qu’il finit par me souhaite une belle journée et se tourne pour repartir vers le haut des escaliers.
Et moi je ne bouge pas, j’ai toujours la bouche un peu ouverte, je le regarde partir et tout ce que je trouve à faire c’est de lui demi-crier (parce qu’il est tout de même rendu au milieu des escaliers maintenant) « merci pour le mouchoir! »
Je me retourne vers le métro qui arrive.
Je fais une grimace.
Je me trouve twit.

Une fois assise dans le métro, 3 stations plus loin, je baisse les yeux sur la carte que j’ai toujours en main. Charles quelque chose, c’est son nom.
Et là, ça me frappe.
Je comprends tout.
Je venais de comprendre le problème de Charles, ce qui faisait que j’avais somme toute pas vraiment envie qu’il s’aventure à me parler.
Il s’appelait Charles.
Il s’appelait Charles et il n’était pas le beau grand brun qui me donne des frissons à flatter mon ventre en me parlant doucement à l’oreille quand j’angoisse pour rien.
Il n’était pas lui.
Bien sûr qu’il était beau, mais il n’était pas lui.

À cet instant précis, j’ai souri. J’ai souri avec les dents, toute seule dans le métro, pour 3 stations de plus. J’ai souri et une fois hors du wagon, j’ai déchiré la carte en deux et j’ai souri encore plus en la lançant gracieusement dans la poubelle en faisant virevolter mes cheveux au ralenti par-dessus mon épaule comme dans une annonce de shampooing (j’entendais presque la musique à la Lenny Kravitz retentir autour de moi). J’en ai profité pour jeter le mouchoir à demi-utilisé aussi et je suis partie toute légère vers le bureau.

Voilà donc.
J’étais légère.
J’avais compris et j’étais légère.
Même le plus beau des Charles n’est pas à la hauteur.
C’est pas peu dire!