19 juillet 2007

Je ne peux pas...

C’est la nuit maintenant.
C’est la nuit et je n’arrive pas à dormir parce que j’aurais dû, j’aurais voulu te parler.
Mais j’ai pas pu.

C’est la peur, c’est la terreur qui me retient.
C’est aussi ta réaction. Un peu.

J’aimerais que tu comprennes. Que tu comprennes un peu et que tu ne me détestes pas.
Mais tu ne peux pas savoir parce que tu ne me connais pas.
Et tu ne me connais pas parce que je ne t’ai pas laissé m’approcher.

Il faut que tu saches avant tout que je suis une cicatrice ambulante, une brûlure, une déchirure alors que toi, t’es tout rose, tout doux et tout ce qu’on peut vouloir d’un homme. Tout ce que je voudrais vouloir d’un homme.
Mais je suis en reconstruction et j’ai même pas fini les plans.
Comment je pourrais abriter une deuxième personne? Même gentille?

Et toi.
Et toi tu demandes rien.
Avec tes caresses, tes compliments, tes attentions et tes sourires.
Tu voudrais que je veuille.
Et je voudrais vouloir, crois-moi!
Et j’ai essayé.
J’ai vraiment essayé.
Mais comment faire semblant, comment sourire si y a pas de papillons?
C’est ce qu’il me faudrait. Toi.
Mais non.
Moi je suis là.
Froide, seule et terrifier à l’idée de me dévoiler, de laisser quelqu’un entrer dans ma tanière.

Et c’est pas toi.
C’est pas de la mauvaise foi non plus.
J’aurais voulu, faut me croire.
J’aurais voulu te vouloir, mais j’ai pas pu.
Et je ne suis pas assez une bonne menteuse pour te sourire et accepter tes invitations et tes gentils mots.
Alors je m’efface.
Et j’espère que tu comprendras.
J’en doute, mais j’espère.

Et c’est la nuit maintenant.
Et j’ai les yeux mouillés, les doigts tremblants et le cœur déchiré.
C’est la nuit, mais je n’arrive pas à dormir…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Toujours aussi kool

Mon'oncle