29 avril 2007

Mon buste, sculpté!

Vendredi soir dernier, j’ai fait quelque chose…
Une chose cool!
Une chose qui prenait du guts.
Une chose surprenante aux yeux de mes amis.
Une chose que j’ai trouvé très chouette à faire.
Une chose dont ma mère aurait été fière.
Une chose dont je suis fière, après tout moi aussi, je dois l’avouer…

Voilà.
Vendredi soir dernier, j’ai eu mon buste sculpté!

Mon très bon ami dj FFT faisait son lancement avec ses autres collègues et amis dj, au Salon Daomé. Fière de lui, et fière d’être son amie, surtout, c’était clair et net que j’allais passer la soirée là-bas.
Quelques semaines avant ledit lancement, l’ayant invité à me joindre dans un party plein d’inconnus, FFT m’a parlé du lancement et de leur idée saugrenue (et plus qu’intéressante!!) d’inviter un artiste sculpteur à leur soirée pour créer une œuvre live pendant que les invités se dandineront sur le plancher de danse.

WOW!

Tout excitée, je lui avais demandé plus de détails. Vite, plus de détails!
Il me parle d’un buste. D’un buste sculpté. D’un buste sculpté live. D’un buste féminin sculpté live.
Re-WOW!

Tout intéressée que je suis, je lui dis que moi, s’il n’a personne, ça m’intéresse doublement d’être ce buste sculpté!

Tout intéressé qu’il devient, il me dit qu’il en parlera au sculpteur et me mettra en contact avec lui.
Cool!

C’est donc ce qui m’a menée, vendredi soir dernier, à être modèle pour le sculpteur Joel Prevost et à devenir, l’instant d’une soirée, une simili pitoune, en top de bikini blanc quasi-transparent, offrant son buste au public et au sculpteur et dansant sous un spot lumineux sur un piédestal.
C’était chouette!
C’est très narcissique de ma part ce que je vais dire, mais j’ai adoré ça être regardée, soit via le buste sculpté en devenir, soit directement, par les plus audacieux et/ou les plus saouls. J’ai adoré ça voir les sourires arriver sur les lèvres alors que les yeux allaient et venaient de mon ventre au ventre du buste, de mes côtes aux côtes du buste, etc. ;D
J’ai donc passé la soirée à sourire, à poser et à danser sous la lumière, en balayant des yeux la salle sans vraiment voir qui que ce soit, à cause de la lumière, mais en regardant tout de même et en souriant, surtout.

Voilà donc comment j’ai passé mon vendredi soir. Et à mon retour à la maison, à 4h du matin, j’avais encore le sourire collé aux lèvres et je pensais à quel point ma p’tite maman serait fière de moi. Elle m’aurait certainement dit à quel point c’était chouette ce que j’ai fait et qu’elle n’aurait pu le faire, elle. Et alors que je posais ma tête sur mon oreiller, les oreilles encore pleines de la superbe musique m’ayant fait trotter les pieds toute la soirée, j’avais le visage de ma mère dans les yeux, avec son regard doux et brillant. Son regard plein d’amour et son sourire presque malicieux et tant si tellement franc que seule une mère peut porter vers son enfant. Je dois avouer que ce n’est qu’à ce moment de la soirée, une fois que tout était derrière moi, les pieds fatigués, une épaule douloureuse de par la pose gardée trop longtemps et la tête lourde, donc, que j’ai compris le génial de ce que je venais de faire. C’est là, avec la lointaine idée de ce que ma mère aurait pu penser de moi à cet instant, que j’ai compris que j’avais beaucoup de chance d’avoir participé à ce truc et d’avoir été, pour un tout petit instant dans les yeux de tous ceux qui m’ont vu et qui ont entendu la musique de mes amis.
C’est têteux peut-être.
C’est exagéré peut-être.
Mais voilà, c’est ça.
Et donc, je tiens à envoyer un énorme merci à mon superbe ami dj qui m’a, bien anodinement, parlé de cette soirée et de cette opportunité.
Merci Jo!
Et merci aussi à ma toute petite maman de m’avoir félicité, dans ma tête seulement, mais tout de même...

Voici, donc. Mon buste a été sculpté. WOW!

24 avril 2007

Mes oreilles sont ravies

Hoooouuuu....

Dernièrement, après avoir parcouru rapidement le courriel d'Archambault musique qui m'annonçait les nouveautés à venir, je me suis laissée tenter.
J'ai commandé le nouveau CD de Nine Inch Nails (eh oui! j'ai pas l'air de ça hein?? hihi) et... J'ADORE!!!

Depuis que j'ai reçu mon paquet, ça joue en loop dans mon appart.

Et je ferme les yeux et j'écoute.

La voix aphrodisiaque du chanteur, accordée à toutes ces nouvelles mélodies me rappelle le temps où il me susurrait aux oreilles "I wanna fuck you like an animal / I wanna feel you from the inside" alors même que j'étais bêtement enfermée dans ma chambre d'ado anti-populaire et bien seule (qu'absolument personne n'était proche de feel from the inside... !!) et qui me faisait tant rêver.

Ouf!

Voici donc, j'ai des chaleurs et je me retrouve à nouveau avec cette voix cochonne à souhaite qui me jette tout plein de paroles aux oreilles, libres d'interprétation et d'appropriation. Sauf que cette fois, je suis sur MON balcon ensoleillé, dans MON petit appart à moi, et bien que j'y habite seule, je me plais à me dire que je suis un peu populaire à ma façon et pas trop seule (on m'a même déjà felt from the inside!! hé!) et elle me fait encore rêver cette voix!

Bref, je vous recommande l'achat de ce chouette disque, dont la pochette est un peu troublante, je dois avouer... *_*

Je me devais de partager ce moment avec quelqu'un. Vous êtes gentiment ce quelqu'un.

17 avril 2007

Et le verdict est...

Lundi dernier, le verdict est tombé. MON verdict.

Tout a commencé il y a déjà plusieurs mois alors que mes doigts se sont mis à souffrir. De mystérieuses boursouflures rouges et douloureuses ont grugé tous les petits coins et replis de mes dix jolis bouts de mains. Ne pouvant rien y changer, j’endure et je m’efforce de ne pas trop y toucher. Après quelques jours, ça fini par passer.

Mais il y a environ un mois, les méchants sont revenus... et ne sont plus repartis.

J’ai donc pris mon courage à deux mains (c’est le cas de le dire!) et je me suis pointée à la clinique pour voir si une maladie me grugeait de l’intérieur, mais surtout, si une solution s’offrait à moi et à mes doigts.

Le médecin généraliste éberlué ne su pas quoi me dire. Il me parla de possibilité d’arthrite, même si je l’assurais que la douleur ne venait nullement de l’intérieur des jointures. Il me demande tout de même de passer au CLSC pour des prises de sang et des tests d’urine, ainsi que de prendre un rendez-vous avec la dermatologiste de la clinique.

Je fais les deux. Le rendez-vous ira à la mi-juin et les tests sont faits dès le surlendemain matin. Je suis à mon affaire! Mais c’est surtout que j’en ai marre d’avoir mal aux doigts.

Comme les médecins disent toujours, pas de nouvelle, bonne nouvelle.

Avant vendredi dernier, je n’avais pas eu de nouvelle.

Mais un message est soudainement apparu sur ma boîte vocale, me disant que le médecin que j’avais vu voulait me revoir dès lundi à l’urgence. J’ai donc passé le week-end à me demander ce qui pouvait bien être apparu sur les résultats sanguins, à me morfondre et à imaginer le pire du pire.

Allais-je être amputée des doigts?
Allais-je devoir prendre des médicaments bizarre?
Allais-je devoir me crémer les doigts 8 fois par jour?

Toutes ces questions allaient trouver réponse lundi soir lors de mon passage à la clinique.

Après 3 heures d’attente dans une salle bondée d’enfants crieurs et de vieilles chipies chialeuses, je vois finalement mon médecin. Il me dit nonchalamment que les tests d’arthrite sont négatifs.
Wow!
Bravo Colombo!
Je sais bien que je ne fais pas d’arthrite! J’aurais pu le savoir sans avoir à venir ici!

Il me semble que ce n’est que les mauvaises nouvelles qu’on ne dit pas au téléphone. Il aurait pu me dire sur ma boîte vocale que je ne faisais pas d’arthrite et de simplement me présenter à mon rendez-vous avec la dermatologiste dans 2 mois et demi.

Mais non, il fouille encore, hésite et me dit que... selon les résultats des tests sanguins, je manque un peu de potassium et que... il me recommande de manger une banane chaque jour.

Cibole!!

Ça, ça méritait définitivement de juste me laisser un message.

Verdict : aucune idée de ce qui se passe avec mes doigts, mais je dois manger plus de banane. Yé!

02 avril 2007

Mes 5 jours sans eau

Je ne veux pas avoir l’air snob ou quoi que ce soit du genre, mais je peux me vanter de mieux comprendre les Africains qui vivent sans eau. J’ai effectivement, pour une courte période de ma précieuse existence, vécu sans eau moi aussi... et dieu sait que j’en ai souffert.

Je vous dresse un bref portrait des événements :
Je suis réveillée à 2 h 00 du matin lundi dernier, m’enfin techniquement, on était déjà mardi, par un bruit très fort qui ressemble à une fuite de gaz. Aucun gaz dans mon appart, un peu pockée (j’ai effectivement suivi attentivement le déroulement des élections et j’ai attendu bien sagement jusqu’à la fin du discours de notre nouveau Premier Ministre pour éteindre), je me lève tout de même pour vérifier de quoi il s’agit. Je ne vois rien, je suis à tâton le son qui me mène jusqu’à ma cuisine. Une fois à l’intérieur, le bruit s’estompe bizarrement. Je reviens vers le couloir et le bruit s’accentue (encore plus bizarrement). Je m’immobilise et je fixe, les yeux écarquillés, mon chauffe-eau qui se révèle être le crieur nocturne. Avant de réaliser ce qu’il essaie de me dire si bruyamment, je sens que j’ai les orteils bien mouillée, tout comme mes talons d’ailleurs et le bas de mes pantalons de pyjama.
Shit!
En moins de deux, je suis tout à coup on ne peut plus réveillée.
Vadrouille dans une main, serviettes dans l’autre, je fais tout ce que je peux pour éponger les dégâts. Je ne sais aucunement quoi faire!! Ma seule pensée présentement est : « Maudite marde, pourquoi j’ai pas de chum moi déjà?? Il pourrait savoir faire ça aussi en plus de sortir mes vidanges! ». Ça et aussi : « PUTAIN!!! Comment on ferme l’eau!?!?!?! »
Bon, c’est fermé.
Je finis d’éponger mon plancher.
On verra ce qu’on fait demain avec les proprios, à cette heure-ci y a rien de plus à faire.
Je retourne me coucher.
Il est maintenant passé 3 h 00.
J’ai le cœur qui bat à 100 milles à l’heure et l’adrénaline qui me poinçonne les tympans.
Je ne me rendors pas.
Je dois me lever dans 3 heures.
J’ai des tonnes d’idées qui me trottent en tête :
Je fais comment pour me laver demain matin sans eau?
  • Je pourrais aller au gym.
  • Ben non, j’ai utilisé toutes mes serviettes pour torcher le sol de ma cuisine, je ne pourrais pas m’essuyer.
  • Ils vont venir quand mes proprios demain?
  • Ce sera réglé à mon retour du boulot?
  • Assurément.
  • Franchement, c’est certain!
  • Ça fait aucun sens de laisser quelqu’un sans eau pendant 24 heures.

ERREUR!!

Mardi. Jour 1 sans eau.
Après avoir parlé avec ma proprio, leur camion ne fonctionne pas. Ils viendront demain avec le nouveau chauffe-eau.
Ce soir, je fais du camping dans le divan-lit de ma copine Lyne qui habite (thank God!) à un coin de rue de chez moi.
Je prends un bain, ça fait du bien!

Mercredi. Jour 2 sans eau.
Les proprios (un Chinois qui ne parle ni français, ni anglais et sa femme, plus francisée) arrivent avec le chauffe-eau... à 17 h 30.
Ledit chauffe-eau fait au moins 2 fois la taille de l’ancien.
La femme me dit qu’ils devront couper les armoires qui se trouvaient au-dessus et aussi souder de nouveaux tuyaux car... je ne l’écoute déjà plus, elle a verbalisé ce qui me semblait impossible, ils reviendront demain avec les outils nécessaires cette fois.
Merde!
Je décide d’accepter l’invitation de Lyne à manger un shish taouk devant la télé chez elle. J’opte cette fois pour le lit de son fils, plus petit, mais moins « territoire de guerre » que le divan-lit.

Jeudi. Jour 3 sans eau.
J’arrive à la maison après le boulot.
Le proprio Chinois arrive un peu après avec son frère ou son cousin, tout aussi Chinois et ne parlant pas plus français ou anglais que le premier.
Ils zigounent sur le chauffe-eau. Ils scient. Ils soudent. Ils vissent. Etc.
Moi j’ai une sortie ce soir. Je DOIS me laver, me peigner et me changer. Je fais quoi?
Encore une fois, la douche de Lyne répond à l’appel de détresse. Je me poupoune donc rapido chez ma copine avant de retourner chez moi chercher quoi mettre. Ayant l’habitude de mettre et d’enlever à peu près tous les morceaux de vêtements se trouvant dans mes tiroirs quand je dois décider quoi mettre avant de sortir, je trouve difficile de visualiser l’effet final à bout de bras et de devoir me barricader dans la salle de bain pour me vêtir.
Je quitte l’appart, fin prête.
Je lance un au revoir se voulant sympa aux deux Chinois-soudeurs. Ils comprennent par ma gestuelle que je pars et me font des signes semblables au miens. J’espère que tout sera terminé à mon retour, mais je ne leur demande pas, n’ayant que très peu de chance d’être comprise et encore moins d’obtenir une réponse compréhensible.

Nuit de jeudi à vendredi... Fin (temporaire) de la grève de l’eau.
À mon retour, un peu perdue et ayant une folle envie de me brosser les dents et de boire un grand verre d’eau, je vois que l’eau coule, je m’exécute, souriante et je m’affaisse dans mon lit.
J’avais élaboré un plan B avec ma copine Ju qui consistait à dévaliser les Rôtisseries Saint-Hubert en quête des petites serviettes humides pour me laver, mais je n’aurai semble-t-il pas besoin de passer du côté obscur et de tomber dans la criminalité.

Vendredi. Jour 4 presque sans eau.
Dans mon empressement nocturne, je n’avais pas remarqué que l’eau coulait, mais que mes tuyaux n’étaient habités que par de l’eau glaciale.
En effet, la femme du proprio me répond doucement et m’explique que son mari n’ayant pas compris les écriteaux gigantesques présents sur le dessus du chauffe-eau et prévenant de ne pas mettre de courant avant que le réservoir ne se soit rempli, a fait tout le contraire et à brisé instantanément l’appareil. Ils reviendront donc ce soir, avec un nouveau chauffe-eau.
Putain de bordel de merde!!
J’en ai vraiment marre et je commence à avoir une folle envie de péter ma coche. Je n’en fais rien.
Ne voulant pas les croiser une fois de plus, je sors de l’appart et je vais travailler à la bibliothèque, puis sur une terrasse au soleil. Je flâne ensuite aussi tard que possible. Je ralenti devant un Saint-Hubert, mais je finis par passer mon chemin.
Une fois de retour chez moi, ils sont toujours là, mais ils ont presque fini.
Ils partent vers 20 h 00 et me disent qu’ils repasseront vers 22 h 30 pour allumer l’électricité et ainsi être sur place pour voir ce qui se passera. La confiance règne.
L’électricité est en effet allumée, l’eau est chauffée, tout est bien qui fini bien. Mais non... rien ne va, puisque les tuyaux fuient (bravo la soudure!!). Et ça ne fuit pas qu’un peu! Tellement, qu’après à peine une heure, je les rappelle et leur mentionne que si on veut éviter un autre dégât d’importance, je me vois dans l’obligation de couper l’eau à nouveau.
Ils me promettent de passer demain.

Samedi. Jour 5 sans eau.
Je suis écoeurée. J’ai envie de faire pipi dans ma toilette et de flusher. J’ai envie de me brosser les dents. J’ai envie de laver mes bas et mes serviettes toujours souillées de leur aventure nocturne de lundi. Et j’ai surtout envie de prendre une douche pendant 25 minutes et de me laver les cheveux!!!
Je ne fais que les attacher et je pars au gym pour me défouler (et aussi prendre ma douche... j’ai trouvé une vieille serviette de plage ayant échappé au sinistre). Puis je vais me balader en ville avec un copain pour ne rentrer qu’en fin pm.
Je découvre alors des tuyaux ressoudés et de l’eau chaude dans mes tuyaux.
Quelle joie!

Je peux vous dire que depuis, j’ai lavé tout ce qui pouvait l’être dans mon appart. J’ai pris ma douche plus souvent qu’à mon tour. Je me suis fait un bain de pied et un masque. J’ai arrosé mes plantes qui me menaçaient de se suicider.
Peu d’entre vous comprendront l’anecdote suivant et encore moins s’y intéresseront, mais, depuis samedi soir, mon colon travaille en temps double et j’en suis comblée.
J’étais également très heureuse… et là, faites un X au calendrier car vous ne m’entendrez peut-être jamais répéter ceci… j’étais très heureuse de pouvoir enfin faire ma vaisselle. Je peux vous assurer que mon plat de lunch de lundi midi avait très hâte lui aussi de retrouver ses amis dans l’armoire une fois propre.

Voilà donc.
J’ai de l’eau.
Soyez heureux et pensez une seule seconde aux détails mouillés qui font de votre quotidienneté un luxe et un confort inégalé et irremplaçable.
L’eau, c’est la vie.
L’eau, c’est la moindre des chose cibole!!