04 juillet 2007

Mon bout de doigt en moins

Je vous avais parlé de mes problèmes récurrents de bosses et rougeurs aux doigts.

Le médecin de garde de ma clinique m’ayant référée à une dermatologue, je m’y étais présentée le mois dernier, alors même que les dernières lésions avaient rendu l’âme.

Inutile comme visite, certes, mais pas tant que ça puisqu’elle m’avait suggéré de rester alerte en m’offrant de profiter de son option « rendez-vous rapide » dès que le souci réapparaît.

Ce week-end, je cru m’éveiller avec un petit inconfort au majeur droit, juste au creux de la première jointure. Je reste attentive et je profite que ses rendez-vous sont en début de semaine pour en prendre un lorsque je vois que c’est toujours là au 3e matin.

Mardi.
3 juillet.
14 h 20.
Dr. Funaro.
Très gentille.
Je lui explique que ça arrive, que c’est là.
Je lui montre.
Elle regarde.
Elle palpe.
Elle semble surprise que ça ne me démange pas puisqu’elle me pose la question au moins 5 fois.
Puis… mon cœur a fait 3 bonds!
Aussi naturellement qu’elle aurait pu me dire « venez, je vais examiner ça de plus près » ou même « enlever votre chandail, je vais vérifier s’il n’y a pas d’autres lésions », elle me regarde à peine alors qu’elle me dit : »je vais en prélever un bout pour le faire analyser », tout en m’invitant à aller dans la petit pièce à côté pour m’étendre.

Elle sort de petits instruments (que je m’efforce de ne pas trop regarder), des flacons, une seringue, des gazes, etc.

Je ne comprends pas trop ce qui se passe alors que je suis à demi-couchée et qu’elle place un truc sur mon ventre et sous mon bras droit en disant que c’est pour ne pas me tacher.
QUOI??
« Me tacher avec quoi » ai-je envie de lui crier, presque paniquée.

Alors qu’elle prépare sa seringue, elle m’informe que ça va piquer quand elle me le dira, mais qu’après avoir gelé mon doigt de cette façon, je ne sentirai plus rien.
C’est alors que les muscles de mon cou se contractent, que le plafond semble me tomber dessus et que j’ai l’impression de manquer d’air. Je prends un air des plus relax et je lui dis, d’une voix qui se veut normale : « Donc, euh… vous aller m’enlever un bout de doigt? », donnant l’impression de juste vouloir confirmer une réalité évidente.

Elle me répond, avec un air bien plus relax que moi, que oui, pour le faire analyser, elle prélèvera un bout de mon doigt.
Ah bon…

Ça ne me rassure déjà pas du tout qu’elle n’ait pas posé un diagnostic rapide, clair et aussi facile à traiter qu’à deviner, ça me rassure encore moins de me faire geler, couper et recouvre un doigt en plein mardi après-midi!

Je suis donc là, simulant être brave et détachée, à me faire jouer dans le doigt et à ne rien sentir, mis à part le sang qui coule sur mes doigts voisins.

Par après, je blêmi par deux fois et je vois noir alors que mon cœur ralenti l’air de me dire « qu’est-ce que vous foutez là avec mon corps vous deux?!?! »

Je suis mal à l’aise, mais elle m’assure que c’est normal, que ce sont, avec les lèvres, des endroits ultra fragiles qui provoquent toujours ce genre de réactions.

Je finis tout de même par sortir de son bureau et j’y reviendrai dans 6 semaines.
Autrement, j’irai faire enlever mon point de suture dans 10 jours et je me gaverai de Tylenol au dégel au besoin.
Seigneur!
J’aimerais juste là avoir un beau gars pour m’aider, me soutenir, changer mon pansement et me mettre de la crème guérissante.

5 heures plus tard, je commence à peine à sentir mon bout de doigt et je n’ai trouvé personne pour prendre soin de moi, mais j’ai tout de même un sourire en coin à l’idée d’une cicatrice de guerre de plus à mon palmarès.
Faut dire que j’en ai très peu, je ne suis pas une très grande guerrière…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Interesting to know.