23 octobre 2006

On a sonné à ma porte

Bon, ça fait déjà quelque 6 mois que j’habite dans mon cocon, je m’installe autant que faire se peut, je suis bien, je suis dans mon cocon.

J’ai invité déjà des gens chez moi, j’ai reçu quelques amis à souper, j’ai posé des tablettes avec d’autres, j’en ai même parfois kidnappé jusqu’au lendemain matin (deux seulement entrent dans cette catégorie pour l’instant : mon neveu et mon beau grand brun). Je suis assez à l’aise dans mon cocon pour manger dans mon salon, pour me prendre un apéro avant le souper, pour me laisser aller à être en pantoufles-moumoutes-et-lunettes-même-pas-maquillée le vendredi soir quand j’ai rien à faire et même pour me promener nue entre ma douche ma garde-robe le matin!

J’ai fait des tas de choses depuis 6 mois, mais ça, ça ne m’était jamais arrivé, je dois l’avouer...

Lundi soir, il est presque 20 h 00, je suis confortablement installée sur mon sofa, livre à la main. En fait, je devrais plutôt dire « livreS à la main », puisque, imaginez-vous que je lis Il Codice Da Vinci (version italienne – s’il-vous-plaît – du Da Vinci Code de Dan Brown) et donc j’ai également mon dico Italien-Français ouvert en parallèle pour consultation en cas de besoin.

Bref!

Je lisais.

Et c’est alors que c’est arrivé... Pour la première fois depuis mon arrivée dans mon cocon, on a sonné à ma porte.

Sans préavis, sans invitation.

Je dois avouer que j’ai été déstabilisée. Je n’ai pas su quoi faire. J’ai figé.

Je n’ai pas été répondre, donc.

J’ai attendu, les yeux ronds qui fixaient le vide, comme un daim en plein milieu d’une route alors qu’une voiture phares allumés fonce vers lui.

J’ai attendu, en passant rapidement la liste de mes amis et connaissances qui sont déjà venus chez moi ou qui sont au courant de mon adresse et numéro d’appartement (c’est pas si simple, c’est écrit Brigitte et Michel à côté de ma sonnette!!).

J’ai attendu, donc, étant bien malheureuse de ne pouvoir jeter un coup d’œil par la fenêtre ou par le judas pour voir de qui il s’agissait. Surtout que le haut-parleur ne fonctionne pas et que je ne peux qu’ouvrir la porte au venant.

Et puis, c’est arrivé à nouveau. On a re-sonné!

Wow!

Ça doit véritablement, inévitablement et immanquablement être quelqu’un que je connais!

Trop tard, maintenant, je devrais faire face au pourquoi de ma non-réponse de la première sonnerie. Je cherche à trouver une excuse, douche, toilette, musique dans les oreilles, séchoir à cheveux qui fait trop de bruit, les deux mains dans la popote avec le four ouvert, etc... J’ai rien trouvé. Avec le temps, mon sonneur (ou ma sonneuse) doit avoir quitté le devant de la porte et, avec tout ça, le temps d’attente aura été trop long et il est évident que les excuses (aussi bonne soient-elles) ne serviront à rien du tout.

Bref, on a sonné à ma porte.

On a sonné à ma porte et j’ai rien su faire.

On a sonné à ma porte et j’ai pas répondu.

Pourtant, c’était très certainement pas un Jéhovah ou un vendeur de balayeuse. Pas à cette heure. Pas deux fois de suite.

Mon ami, mon sonneur, je suis désolée. Faudra que je me déniaise avant ta prochaine visite.

Quand j’y pense, je me dis que...
c’était peut-être mon ami Coco venu ausculter mon pied blessé et prendre soin de moi;
c’était peut-être ma copine et voisine venue m’inviter en vain à aller écouter le hockey chez elle, malgré mon désintérêt le plus total;
c’était peut-être mon beau Jipi venu prendre de mes nouvelles;
c’était peut-être mon beau prince sorti de sa citrouille venu m’enlever pour m’emmener sur une île déserte au soleil pour me crémer le nombril.
Ouais, peu probable, mais c’est chouette de rêver!

Bref, si mon mystérieux sonneur lit ceci, je le supplie de m’envoyer un courriel, de me téléphoner ou quelque chose du genre. Je ne suis apparemment pas prête à la non-technologie d’une sonnette!

Je suis désolée mon beau prince charmant. Je m’en veux un peu, mais je rêverai de toi ce soir.

À bientôt mon sonneur mystérieux!

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