20 février 2007

Toute une semaine pour mon joli petit corps!

Dimanche.
Premier jour de la semaine. C’est mon joli calendrier, dernièrement acquis, qui arbore fièrement et presque arrogamment de superbes photographies parisiennes remplies de soleil, qui me le confirme.
Premier jour de la semaine, donc. Le dimanche est la journée de repos pour Jésus et ses copains, c’est pour moi la journée de frottage, de ménage, de nettoyage, etc. incluant tous les autres « ...ages ». Comme tout le monde, j’aime pas plus qu’il faut, mais une fois que je suis partie, j’y vais à fond.
Donc, dimanche, jour de repos, jour de ménage, je suis en pyjama et je me fais une liste des choses à frotter, laver, ranger, épousseter, et j’en passe.
J’enfile donc mes gants jaunes, je sors mes produits qui sentent forts et qui arborent des dessins de lavabos étincelants, des tuiles parquets, des bains et même des crânes humains dans certains cas. J’attache mes cheveux (« faudrait que j’aille chez le coiffeur, ils sont bien trop longs... »), je ne prends pas la peine de me maquiller, ni de penser à ma manucure, elle sera bousillée de toute façon à cause de l’eau et des produits.
1-2-3-GO!
Je suis une vraie fourmi ouvrière et je fais tout ce qui se trouve sur ma liste, dans le désordre, peu importe, et je raies à mesure les tâches à accomplir. Je lave ma vaisselle, je lave mes jolies bobettes à la main, je frotte mes miroirs, je rends un peu d’éclat à mon bain, je balaie furieusement mon parquet, je fais danser mon plumeau au rythme de ma musique préférée, je secoue furieusement mes tapis par-dessus la rambarde de mon balcon arrière, je donne pour mission au fidèle canard de rendre visite à ma cuvette et, finalement, je m’attaque aux craques des tuiles murales de ma salle de bain. Toutes accablées d’un mal terrible et commun, elles arborent des couleurs sombres et étranges causées par le manque d’intérêt de mes locataires. Je décide donc de prendre les grands moyens. Je sors ma vieille brosse à dent, celle aux poils écartés et trop peu qualifiés pour mes jolies dents aussi blanches que faire se peu, et je la joins à une équipe bien qualifiée, composée d’un judicieux mélange de vinaigre et d’eau, afin de combattre les indiscrètes taches se cachant entre les blanches tuiles de mes murs de douche. Je les suspecte d’être espions sur ma fragile personne, mais, comme je n’ai aucune preuve, je me contente de les enrayer.
Je frotte avec tant d’ardeur, qu’avant longtemps, j’éprouve une fatigue flagrante dans le poigner/avant-bras/bras doit, puis le gauche. Je commence donc le jeu inévitable de l’alternance d’un bras à l’autre afin d’éviter la trop grande fatigue ou, pire, la crampe musculaire.
Tout se termine bien. Tout blanc. Tout en parfait état, Pas de crampe ou douleur musculaire. Rien. Un peu de fatigue et d’odeur digne de Monsieur Net en sueur dans le nez, mais c’est tout.

Lundi.
Motivée, avec raison, par la récente ouverture du tout nouveau gym auquel je suis abonnée, je m’y rends à nouveau pour une séance revigorante d’activité physique.
Trente minutes de course. Je suis maintenant officiellement amoureuse du concept de tapis roulant. Si bénéfique, doux et compréhensif à l’égard de mes genoux, il n’entraîne aucune douleur et me donne l’impression de voler (littéralement), en face de la fenêtre où j’observe mon reflet, à peine en sueur, couette de cheveux charnue et rebondissant, avec un sourire de contentement timide, mais convaincu.
Par la suite, je regarde le carton, contenant les recommandations d’appareil, de poids et de répétition, que m’a donné la jeune fille qui m’a évalué la semaine dernière. Je trouve les machines correspondantes aux conseils donnés et j’effectue le nombre de répétition, de série et de poids indiqué. Bah... c’est pas si difficile, me dis-je, jusqu’à ce que j’arrive au dernier appareil, celui pour les abdominaux (mieux connu sous l’affectueux nom d’instrument de torture abominable!!!). Putain! Je ne prendrai même pas la peine de vous en expliquer le fonctionnement, vu sa complexité. Mais sachez que même si, bizarrement, je l’ais utilisé de manière adéquate, ce dernier m’a fait crier les muscles du petit-ventre-dur-que-j’aimerais-bien-avoir comme jamais auparavant. Bon, j’avoue que je dois exclure de cette affirmation quelques soirées/nuits charnelles expérimentales (et pas toujours concluantes) qui m’ont laissé des séquelles abdominales de plusieurs jours, voire des séquelles mentales temporaires, mais non moins perturbantes.

Mardi.
J’avais de jolis plans pour une soirée aux Grands Explorateurs avec un beau grand brun, mais, ce dernier étant, bien tristement, malade (il était probablement le dernier habitant de Montréal à ne pas avoir encore été atteint par le rhume depuis le début de l’hiver), j’ai dû changer mes plans.
Avec mes supers pouvoirs de jolie jeune femme aux yeux gentils, mais SURTOUT à l’abonnement qui permet les changements de date, j’ai échangé mes billets pour pouvoir y aller quand même avec mon beau brun, tellement intéressé à ce film en particulier.
Tout va bien, donc.
Pour rassurer l’esprit inquiet dudit beau grand brun, je passe par chez lui après le bureau.
En chemin, je me rend compte que 10 minutes à pied, c’est pas long, mais que quand il vente et que Météomédia claironne que le facteur vent descend le mercure à –29 degrés, 10 minutes à pied, c’est vraiment long! Bien que j’aie acheté dernièrement un beau casque de poil, question de protéger mon cerveau, j’ai pris la décision matinale de le laisser tranquille chez moi, question de protéger ma mise en pli. Il ne me reste que 2 pâtés de maison avant d’arriver chez beau brun, mais ça me paraît interminable. Mes oreilles appellent au secours et me menacent de tomber et/ou de faire la grève pour une période indéterminée et au moins jusqu’à ce que j’arrive au chaud. Un peu apeurée à l’idée de me faire abandonner par un ou plusieurs de mes oreilles, j’accélère le pas et j’ai tôt fait d’arriver.
Je profite de ma visite chez beau brun pour lui donner de gentils bisous et lui frotter la poitrine et le haut du dos avec du Vicks qui sent fort et qui fait du bien. Ça me réchauffe considérablement les mains avant mon retour au grand froid. D’ailleurs pour mon retour à la maison, j’opte pour l’option métro. Un peu plus long, mais beaucoup plus chaud!

Mercredi.
Aaaaaaah...
On est mercredi. On est le 14 février. C’est la Saint-Valentin.
Perturbée depuis déjà quelques temps par l’appréhension de cette date fatidique et confuse à l’idée de l’offre de beau brun de passer cette soirée en ma compagnie, je suis tout de même heureuse, au fond, de ne pas être seule ce soir.
Toutefois, de bon matin, en chemin vers le métro, prudente comme je suis suite aux sages conseils d’un bon ami, je regarde avant de traverser les rues et j’attends que les voitures s’immobilisent complètement avant de m’aventurer entre les trottoirs. Encore plus, vu qu’il fait grosse tempête dehors ce matin.
À un certain coin de rue, donc, je regarde sagement la voiture qui arrive et je m’assure qu’elle est complètement arrêtée avant de m’avancer. Pour une raison obscure, une fois devant la voiture, je tourne la tête vers celle-ci. Putain que j’ai bien fait!!
Comme je regarde dans le vide, je vois une deuxième voiture arriver derrière la première et, bien qu’elle freine probablement, elle ne s’arrête pas, elle ne ralentit même presque pas. J’écarquille les yeux et je me précipite devant pour éviter de rester devant l’auto qui va vraisemblablement se faire rentrer dans le bumper...
Ouf! L’impact est impressionnant. La voiture qui se fait percuter est littéralement propulsée vers l’avant, bloquant à moitié la rue transversale.
My God!
Je dois avouer que je suis traumatisée... et pas qu’un peu!
Je regarde les chauffeurs, éberluée. Ils s’arrangent bien sans moi, se parlent tranquillement, sortent leurs cellulaires et regardent les dégâts et s’excusent poliment.
Je prends donc sur moi et je marche doucement vers le métro, le regard vide et les yeux gros comme des 2 $!
Une fois au bureau, je continue d’être un peu traumatisée, autant par l’accident que j’ai évité de justesse que pour la soirée qui arrive à grands pas. Mais je vais bien, j’ai pas de bobo, pas de bleu, tout va bien.
D’ailleurs, autre les quelques brûlements d’estomac causés par l’inquiétude de « ce qu’il faudrait probablement pas que je pense à possiblement dire à cause du au cas où de la réaction de l’autre et de ce que, lui, pourrait peut-être penser vouloir dire », mon petit corps ne me fait pas trop de misère aujourd’hui.
Et par la suite, je vous épargne les détails, mais disons qu’il ne s’est pas plaint du tout!!

Jeudi.
Il neige. Encore.
Je quitte le boulot vers 17h15, après une journée légère passée en grande partie à sourire. Je prend le bus direction maison avec l’intention d’aller vite chez moi chercher mes vêtements et souliers et d’aller me faire aller le popotin sur le tapis roulant du gym. Motivation : plus 20!
Le bus express sur Pie-IX a tôt fait de m’amener au coin de Jarry, où je devrai attendre mon deuxième bus. Il n’est pas là, il n’arrive pas, je ne vois rien au loin. Deux autres passagers à devenir attendre ledit bus dans l’abribus. Je les y rejoins pour me protéger du vent glacial et de la neige qui tombe en diagonale.
J’attends.
5 minutes passent.
J’attends.
Une chance, j’ai mon iPod et la musique que j’ai dans les oreilles à l’instant me rend plus légère, me distrait et me fait penser à autre chose. J’oublie un peu le fait que j’attends le bus depuis beaucoup trop longtemps et je tapote du pied au rythme de ma musique.
D’ailleurs, c’est en tapotant du pied que je me rends compte que mes orteils commencent à s’ankyloser et qu’elles gèlent lentement, mais sûrement du fait que je reste plantée comme un piquet depuis plus de 15 minutes à attendre le PUTAIN DE BUS QUI N’ARRIVE PAAAAAAASSSSS!!!!!
Ouf...
Pardon.
Loin d’être au bout de mes peines, ma musique s’arrête. Je n’ai plus rien dans les oreilles, ça c’est poche! Il y a si longtemps que je suis partie du boulot que la sélection choisie au départ est maintenant terminée et que mon iPod est maintenant silencieux, tout attentif à mes prochaines directives. Le souci, c’est que ledit iPod est dans ma poche de veste, sous mon manteau, bien attaché de ses millions de boutons et cordons et que je porte mes gants ET mes mitaines en ce moment. Que faire? Je reste les oreilles vides jusqu’à l’arrivée du bus ou alors je me déboutonne ici, maintenant, m’exposant au grand froid, mais réconfortant mes oreilles et mon humeur chancelante? Je scrute le lointain de la rue Jarry, avec l’espoir vague de voir au loin les lumières caractéristiques d’un autobus, mais non, rien.
Je décide d’attendre. Sans musique. Ça ne peut plus être bien long, ça fait déjà 20 minutes que j’attends et selon l’horaire, il devait passer il y a 12 minutes... et encore il y a 4 minutes. Il va bien y en avoir un qui va se pointer bientôt. Il faut qu’il y en ait un qui se pointe bientôt!
De toute façon, si j’avais décidé d’ôter mes gants et mitaines pour jouer au dj, j’aurais les doigts aussi congelés que mes orteils, sinon plus.
Verdict final, le bus est arrivé après 35 minutes d’attente, bondé de monde, saturé d’humidité et d’odeur étrange dont on ne veut pas connaître les mélanges.
J’ai transformé mes orteils en milles-pattes dansants durant toute la durée du voyage, juste pour être certaine de les garder en vie.
Puis, je finis par finir par arriver à la maison, à l’heure où normalement, j’aurais été sur le point de sortir du gym. Ça me décourage, surtout que je devrais reprendre le bus sur Jarry pour me rendre et revenir du gym. Je décide que la vie est trop courte et que j’ai pas envie d’y être encore à minuit. Je reste donc sagement à la maison, à réchauffer du mieux que je le peux mes pauvres petits orteils rougissants de douleur et à prendre la résolution de toujours amener avec moi le matin mes trucs pour le gym quand j’ai l’intention d’y aller après le boulot.

Vendredi.
Chose dite, chose faite.
En quittant le boulot, je me dirige au gym et je m’élance sur le tapis roulant. Depuis que je vais m’entraîner, je suis plus qu’heureuse de constater que le tapis roulant me permet de courir doucement, longuement, sans aucun problème subséquent aux genoux. Je suis contente pour ça. Je me mets donc à la course pour les trente premières minutes suivant mon arrivée.
Après quelques minutes, quelle n’est pas ma déception de réaliser que mon genou gauche commence à élancer.
Noooooooooonnnn!!!
C’est pas grave, je suis forte, ça va passer, ça fait juste 12 minutes que je cours, il me reste encore plus que la moitié, mes articulations vont se réchauffer et tout va aller mieux bien vite.
J’en suis presque triste, mais la douleur ne part pas. Elle n’empire pas trop, mais elle ne part pas et, même après ma musculation, dans la douche, je sens vaguement mon cœur battre dans mon genou.
Pas grave, ça va passer, je pense à de belles choses et je rentre à la maison, me mettre du Myoflex...

La semaine est terminée maintenant... une chance!
Je resterai bien tranquille ce week-end pour reposer mon petit body. M’enfin, jusqu’au prochain bobo.

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