12 décembre 2006

Mon soupir de contentement

Enfin! Les Guides sont fin prêts, tout est parfait, ils seront chouettes, remplis de belles idées de sorties et de vacances et surtout, surtout, ils seront beaux et les deux filles qui y ont donné leurs âmes pour en faire un chef-d’œuvre en seront fières.

Moi et ma collègue martyre, on a passé plus de temps ensemble dans les dernières deux semaines que deux siamois ayant atteint l’âge vénérable de trois ans. Bon j’exagère un peu, mais pas tant que ça si on considère qu’on se tapait le co-voiturage à 9h00 du mat et qu’en sortant que chez la boîte de graphisme à 23h00, on se payait le luxe d’un souper hautain, assises au bar du Continental avec notre superbe bouteille de vin, à se faire reluquer par Eric Lapointe. Vraiment! On se laissait le temps de dormir 5-6 heures et puis ça recommençait de la même manière le lendemain.

Voilà donc, on était BEAUCOUP souvent ensemble.

Mais comme si ce n’était pas assez et comme vous avez pu le lire la semaine dernière ici même, j’ai pris en main mon Compostelle et j’y suis allée avec elle. Grande copine vous dites? Et après elle s’insurge du fait que je parle d’elle dans mon blog en utilisant les mots boss, patron ou collègue... Si tu ne le vois pas que je t’aime ma petite, on a un souci et faudra se faire une réunion de blanc d’yeux pour régler ça.

Bref.

Revenons à nos moutons.

On est parties, toutes les deux vers 16h00 vendredi dernier pour Compostelle, mieux connu dans la province sous le nom de Tremblant. Un superbe forfait incluant une nuit d’hébergement, le petit-déjeuner pour deux dans un section fermée du restaurant et surtout, des soins de massage et exfoliation on ne peut plus alléchants et nécessaires.

En chemin, on placotte, on papotte, on un peu peur d’être en retard puisqu’on est au neutre à quelques reprises, en plein milieu de l’autoroute. Mais non, on arrive à temps. Nos soins sont réservés pour 17h00, il est 16h50 quand on fait notre check-in. Par la peau des fesses qu’on dit?

On porte nos bagages ultra-légers à la chambre munie d’un délicieux foyer et d’une vue sur lac et montagnes... Miam! Et tout de suite on redescend pour aller se faire tripoter par le charmant Gregoryyyyyyyyyy aux mains habiles et pétrissantes. Re-Miam! Par la suite, je me tape une exfoliation suivi d’une mucho-hydratation. Comme le soin que j’avais choisi à la base était un gommage aux sédiments marins ou un truc du genre et qu’on est en pleine pénurie de sédiments marins ces temps-ci, on m’offre un upgrade intéressant et on me fait profiter d’un produit plus dispendieux, mais bien plus chouette : une exfoliation aux grains de café et à l’orange... Triple Miam!!!

J’ai même lâché un soupir sonore alors que des doigts magiques me pétrissaient la plante des pieds avec des grains de café moulus... J’ai d’ailleurs cru sentir une mini-hésitation dans les gestes du thérapeute à cet instant précis. Oups! Je m’abstiens et me retiens pour le reste de la séance.

Wow!

Ma copine vient me rejoindre après cette séance de jouissance des sens, en robe de chambre, molles comme pas possible, dans le salon-jungle du centre de détente, en me regardant avec les yeux à demi-clos et un sourire niais aux lèvres. Je lui souris grandement et largement à la façon du repos du guerrier après une partie de jambes en l’air digne d’une mention spéciale avec étoile dorée. On se demande mutuellement comment on va faire pour ne pas s’endormir dans la face de l’autre au resto avant la fin du repas. Juste d’être arrivée à formuler une phrase complète (à deux, il faut le spécifier) avec verbe, sujet et complément (dans le désordre et sans suite logique, cela dit, mais tout de même) nous a demandé des efforts inhumains.

On se rend tout de même au restaurant (très sympathique soit dit en passant!) que nous a référé mon collègue-sauveur Bob, mieux connu sous le nom de grand sage. On aime bien la place, c’est sympathique à souhait, pas guindé du tout, et le décor rappelle une ancienne gare ferroviaire. La bouffe est succulente, le vin coule bien et les discussions aussi.
Pub gratuite : Antipasto à Saint-Jovite – verdict : 7,5 sur 10

Voilà.

Le retour à l’hôtel se fait tranquillement et rondement. C’était succulent, comme mentionné plus tôt, mais on a réussi à terminer, de peine et de misère, la moitié de notre pizza. Ouf!

Arrivées à la chambre, je fais sauter le bouchon du champagne que je nous offre pour la célébration du moment post-Guides. On boit dans les verres de salle de bain, on discute, on rit et on pleure par moment, on se confie, on refait le monde et puis... ma copine crash et va se coucher.

Je me colle sur SlowMo, ma tortue toutou, cadeau de mon Italien, qui a été l’heureux élu pour faire le voyage avec moi. Je le flatte doucement en regardant le feu danser. J’ai des autoroutes dans le cerveau. Ma mère aimerait bien cet endroit. Ma mère aimerait bien ma grande amie. Ma mère... elle l’aurait fini son champagne, elle!! hihi

Réveil tranquille samedi matin, je me tourne et me retourne un peu. J’ai dû dormir en diagonale pour ne pas avoir les orteils en dehors des frontières du lit, mais j’ai somme toute très bien dormi. SlowMo aussi me dit-il. Je jette un œil vers le lit voisin, ça dors dure encore. Pas un mot, je n’ouvre pas les rideaux et j’attends gentiment que le réveil sonne pour nous empêcher de louper le déjeuner.

Une fois les œufs, saucisse, jambon et bacon ingurgités (ouf!) on refait notre baluchon et on part se balader à Tremblant. Joli village Lego donnant l’effet d’un conte de fée pour riches, il fait bon s’y balader. J’en profite pour faire un tour chez Helly Hansen, où je sais que je dépenserai une bonne partie de ma prochaine paye, et je déniche un succulent manteau... qu’ils n’ont pas à ma taille dans la couleur désirée. Je dis oui à l’offre de livraison personnalisée du gentil vendeur, qui, tiens (!) ne m’a toujours pas appelé. À suivre.

À l’extérieur il fait bon. Il neige un peu, juste pour faire joli. Puis c’est un soleil extra qui se pointe. C’est le 24 heures de Tremblant qui est lancé sous notre nez à midi tapant. Des fous, je vous dis, des fous! Mais dieu que c’est chouette! Je m’amuse comme une petite folle et ma copine se gèle les pieds, faute de bottes adéquates (ou plutôt de bottes tout court!).

Avant longtemps, on décide (lire : elle me dit) de partir, mais je mets mes conditions – on DOIT impérativement aller se réchauffer le bout du nez au-dessus d’un succulent espresso au café en bas tout près de l’entrée du Village. C’est accueilli avec joie. Je souris alors avec quatre dents de plus et j’en commande un double, court pour me payer la traite.

Résultat : je n’ai pas cessé de jacasser comme une pie tout au long du chemin du retour. Ma pauvre amie cognant presque des clous et ne pouvant placer un seul mot!

Wow!
Ce que c’était chouette Compostelle!
Tout ce qui me manque maintenant, c’est... Gregoryyyyyyyy!!!

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